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LDLC en pleine mutation de sa supply chain

Suite au rachat de Materiel.net en mars 2016, le groupe LDLC a pu gagner un point sur ses achats, mais il a également hérité d’outils logistiques. Et si 2017 a été l’occasion d’absorber commercialement cette entité, 2018 sera l’année de la mutation de sa supply chain.

Publié le 28 février 2018 - 09h30
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LDLC

« 2017 a été une année chargée », résume Olivier de la Clergerie, directeur général du groupe LDLC. Il faut dire que les actualités ont été nombreuses : le dirigeant a par exemple inauguré sur Limonest, près de Lyon (69), son campus intégré au sein du siège social qui propose des formations autour du numérique, très axées sur l’entrepreneuriat. Plus impactant pour la stratégie commerciale du groupe, en avril 2017, LDLC a enfin tiré les bénéfices de l'acquisition de Matériel.net en déployant des synergies au niveau des achats. Pour rappel, cette opération à un peu moins de 40 millions d’euros a été validée par les autorités de la concurrence en mars 2016. « Une intégration n’est pas neutre, commente le directeur général. Nous avons pu gagner environ un point sur nos achats et, sur le dernier semestre, nous avons amélioré notre marge brute même si tout n’est pas encore optimum. À l’avenir, la capacité d’achat est clé. Et parallèlement, nous allons travailler sur les synergies logistiques. Ce projet sera achevé d’ici mi-2018. Toutes ces actions doivent nous permettre de doubler notre chiffre d’affaires d’ici 2021 et ainsi d’atteindre un milliard d’euros. »

 

Pas de volonté de fusionner dans un seul entrepôt 

En effet, le rachat de Domisys, maison mère de Materiel.net, incluait entre autres un site logistique sur Nantes (44). Or actuellement, les clients LDLC sont desservis depuis un entrepôt en région lyonnaise tandis que Materiel.net pioche sur son hub nantais. Ces deux localisations ne sont pas pour déplaire au PDG : « L'unification des stocks n’est pas si évidente, car la France n’est pas faite pour ça. Nantes et Lyon offrent une possibilité Est et Ouest et nous avons rajouté une plateforme sur Paris pour le BtoB car la densité de la région l’impose pour des services express. » Pas de volonté donc pour le dirigeant de tout fusionner dans un seul et même entrepôt, d’autant que chaque site possède ses propres équipements. Par exemple, le site de Saint-Quentin-Fallavier (38) est équipé d'une ligne mécanisée qui demande beaucoup d’interventions humaines. Le personnel prépare les commandes passées sur le site LDLC.com et s’occupe aussi d’envoyer des palettes pour desservir les bientôt 29 magasins de l’enseigne. Du côté de Nantes, Domisys venait d’investir dans un transstockeur afin d’automatiser le picking pour les petites commandes.

 

L’objectif de la mutation logistique qui doit s’opérer d’ici mi-2018 consiste en premier lieu à répartir les commandes de façon judicieuse entre les sites. Ainsi, pour approvisionner les magasins, la plateforme lyonnaise reste plus pertinente car les flux sont importants et nécessitent de gérer des palettes complètes et non des articles unitaires. LDLC vise d’ailleurs une centaine de magasins d’ici 2021, ce qui demandera à l’avenir à l’e-commerçant de gérer des flux plus importants.

 

Une promesse de livraison en 24 à 48 heures

Pour les commandes des particuliers, le dirigeant prône une meilleure répartition des commandes en fonction du lieu de livraison. Peu importe si la demande provient de LDLC ou Matériel.net, elle doit être gérée avec un coût logistique le plus faible possible. Avec, là encore, les avantages d'une organisation logistique Est/Ouest. Et question délai, la promesse client porte sur une livraison en 24 à 48 heures, les magasins prenant le relais pour les express avec du click & collect. Pas question de déployer des abonnements à la livraison, « il n’y pas assez de récurrence, le service n’a aucune chance d’être rentable, » pointe le PDG.

 

Ne pas aller aussi vite qu'Amazon

Pour le BtoB, une activité qu’Olivier de la Clergerie entend bien développer à l’avenir, LDLC a pris la décision d’ouvrir en ce début d’année à Gennevilliers (92) une plateforme pour toucher la région parisienne. « Avec les professionnels, la différence se joue surtout sur les services et la proximité », souligne le dirigeant.

 

La robotique n’est pas un sujet d’actualité pour le groupe actuellement, même si Olivier de la Clergerie explique qu’il « regarde, sans avoir la volonté d’aller aussi vite qu’Amazon. Pour rester avec une qualité de service, on doit se poser les bonnes questions. Mais la supply chain est un sujet complexe, entre la livraison des magasins, l’e-commerce et le BtoB. Nous avons trois métiers logistiques différents et la robotique ne peut pas forcément répondre à chacun d'entre eux

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