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Leroy Merlin et Blondel : la décarbonation du transport à l’unisson

Depuis près de sept ans, le groupe Blondel et son client Leroy Merlin unissent leurs forces afin de réduire les émissions de CO2 de leurs activités. Retour sur les moyens, les écueils et les résultats de ce partenariat centré sur la décarbonation du transport.

Publié le 18 juin 2024 - 15h00
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 Groupe Blondel - Leroy Merlin

Depuis 2017, l’enseigne Leroy Merlin, au travers de sa direction transport, s’est fixée des objectifs ambitieux en matière de décarbonation de ses activités dédiées. Pour piloter son plan d’actions, l’enseigne enclenche différents leviers dont l’usage de la solution digitale Carbon de l’entreprise Sightness, dédiée à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) du transport. Via cet outil, Leroy Merlin suit ses émissions de CO2 par entrepôt, par magasin, par transporteur et par typologie d’énergie. Et pour faire chuter ces dernières, l’implication de ses partenaires transport s’avère essentielle. Cette responsabilité, le groupe Blondel, prestataire de l’enseigne et spécialiste du transport et de la logistique, la partage depuis plusieurs années. « Nous avons travaillé ensemble dès 2017 sur l’usage du biogaz et ensuite, au travers des échanges et des animations pilotées par notre client, des propositions ont été émises, puis mises en œuvre et contractualisées », souligne Jérôme Juteau, directeur général du groupe Blondel.

 

Le mix énergétique comme solution éprouvée de décarbonation du transport

Afin d’accompagner son client dans la baisse de ses émissions carbone, et plus largement dans le cadre de sa propre démarche interne, le groupe Blondel a proposé quatre solutions basées sur quatre énergies différentes : l’électrique via des tracteurs de cour BLYYD, équipés de batteries LFP permettant d’atteindre le 0 % d’émission de CO2 ; le biogaz utilisé sur le segment de la livraison de produits en zone urbaine via des véhicules City conformes aux ZFE, pour une réduction de près de 80 % des émissions ; le Pur XTL, un gasoil de synthèse et pour finir l’Oléo 100, un biocarburant issu de la culture du colza dans les Hauts-de-France. Le plan d’actions lancé avec Blondel a ainsi permis à Leroy Merlin de terminer l’année 2023 avec 77 % des kilomètres effectués via des énergies alternatives, alors que son objectif était fixé à 70 %. « Nous étions plutôt sur une tendance à 500/550 grammes par kilomètre parcouru et avons terminé l’année à moins de 360 grammes de CO2, soit une baisse de 27 % des émissions en un an, ce qui est vraiment exceptionnel », soutient Nicolas Davril, directeur transport France Leroy Merlin.

 

« Pour arriver à atteindre ce niveau, nos ADN respectifs devaient être alignés. Ces projets impliquent des investissements mais aussi une certaine prise de risques, nos durées de contrat n’étant pas forcément alignées avec l’engagement du chargeur. Mais avec Leroy Merlin, nous nous sommes retrouvés dans une volonté commune, intimement convaincus de la nécessité de nos actions. Les risques ont été mesurés, partagés, malgré une forte hausse des coûts des énergies alternatives, en particulier celle du gaz il y a quelques temps », corrobore Jérôme Juteau. « La crise ukrainienne a provoqué une forte inflation sur le TCO [coût total de possession, ndlr]. Beaucoup de nos confrères ont arrêté le camion gaz et sont repassés au gasoil. Nous avons fait le choix d’accompagner les transporteurs pendant cette période et aujourd’hui, les camions roulant au biogaz sont toujours là », termine Nicolas Davril.


100 % d’énergies alternatives fin 2025

En moyenne, à chaque kilomètre parcouru en énergie alternative, Leroy Merlin constate entre 60 et 90 % de baisse d’émissions en CO2, et une diminution sur les particules fines. Fort de l’ensemble de ces résultats, l’enseigne souhaite atteindre 100 % d’énergies alternatives d’ici fin 2025. Du côté du groupe Blondel, la flotte du prestataire devrait être complètement verte aux alentours de 2030. « Ces trois dernières années, nous avons uniquement acheté des véhicules propres et avons pris la décision de ne plus investir dans des véhicules à énergie fossile. Nous avons les moyens et les ambitions de continuer à travailler sur les énergies à déployer sur les segments manquants, comme la longue distance, en témoigne la commande de six véhicules hydrogène dont la livraison est prévue en septembre 2024. La technologie n’est pas encore mature mais il s’agit d’un projet très important pour Blondel », termine Jérôme Juteau.

 

 

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