Le rétrofit : vers une intralogistique raisonnée, flexible et évolutive

Qu’est-ce que le rétrofit en intralogistique ?

En intralogistique, le rétrofit - anglicisme pour désigner la rénovation d’équipements - consiste à la mise à niveau ou à la modernisation des systèmes existants dans un entrepôt. Le rétrofit est intrinsèquement lié au cycle de vie d’un système intralogistique. Il s’envisage au moment où le système arrive à maturité, quand la production des pièces de rechange menace de stopper ou qu’une évolution technologique rend ses fonctionnalités obsolètes ou inefficaces. On distingue 3 types de rétrofit dont l’objectif commun est l’optimisation de l’efficacité opérationnelle et le prolongement de la durée de vie de l’installation :

- L’extension. Elle répond le plus souvent à une croissance d’activité de l’entreprise. Exemple : Le raccordement de nouvelles lignes de convoyeurs ou l’ajout de stations d’injection sur une machine de tri.

- L’adaptation. Elle intervient dans le cadre d’une mise en conformité des systèmes ou pour répondre à de nouveaux besoins logistiques. Exemple : La mise en place d’un système Pick To Light au niveau des stations de travail.

- La modernisation. Il peut s’agir d’une modernisation des systèmes informatiques ou le remplacement de composants électriques ou mécaniques obsolètes. Exemple : Le remplacement des automates et serveurs ou le changement des scanners de lecture.

Le rétrofit : une solution sensée dans un marché en mutation

Tous les experts s’accordent sur la nécessité d’une chaîne logistique plus flexible face à une concurrence accrue et un contexte économique imprévisible. Ils souhaitent tirer le meilleur parti de leurs installations existantes avec un investissement maîtrisé et un ROI rapide.
Aujourd’hui les entreprises ont l’obligation d’anticiper afin d’éviter les risques qu’un système vieillissant pourrait faire courir à l’ensemble de la supply chain : perte d’efficacité, coupures d’activité, coûts de maintenance élevés… Plutôt que subir, les responsables choisissent d’adopter une modernisation, la plupart du temps par étape successive, avec un impact minimal voire inexistant sur la production.
Enfin, les dirigeants se tournent vers des solutions en phase avec leur politique RSE qui occupe une place centrale dans les stratégies commerciales et R&D. L’adaptabilité et la sobriété énergétique s’imposent pour supporter, à long terme, la course technologique imposée par la concurrence.

Le rétrofit se présente donc comme la solution idéale pour répondre :

- À l’obsolescence des équipements qui peut freiner la performance des systèmes.

- Aux besoins d'optimisation pour répondre aux objectifs opérationnels.

- Aux changements de processus pour s’adapter à la demande.
- À l’intégration de nouvelles technologies dans les systèmes existants.

- Aux enjeux éco-responsables des installations intralogistiques.
- À une volonté de réduction des coûts.

Les avantages du rétrofit sur la supply chain

Le rétrofit est un choix judicieux pour les entreprises qui souhaitent garder le contrôle de l’ensemble de leurs systèmes intralogistiques. Ces derniers étant souvent interconnectés, leur harmonisation technologique est d’autant plus importante pour répondre aux enjeux de productivité et limiter les risques d’arrêt. Les principaux avantages du rétrofit sont :

- Les économies réalisées grâce à la rénovation plutôt que l’achat de nouvelles installations et aux mécanismes moins énergivores.

- Le gain de productivité, généré par la mise à niveau technologique, améliorant ainsi les processus de travail et diminuant le taux d’erreur.

- L’augmentation de la durée de vie des systèmes qui contribue à réduire les coûts de maintenance et l’impact environnemental de l’entreprise.

- L’adaptation de la supply chain face aux changements à la demande, à la mise en conformité des machines et aux nouvelles normes de sécurité.

Quelles sont les grandes étapes d’un projet de rétrofit ?

Avant de débuter un rétrofit, il convient d’avoir une vision aboutie de son installation future afin de lever les freins éventuels mais également mettre en place une solution transitoire qui assurera l’intégration en douceur des nouveaux équipements. La rédaction d’un cahier des charges est un élément crucial pour garantir la réussite du projet. Voici quelques-uns des éléments essentiels à y faire figurer :

1) Établir une cartographie précise des systèmes existants.

2) Décrire les spécificités de chaque système, leur origine et performance actuelle.

3) Identifier les équipements obsolètes à optimiser ou transformer.

4) Enumérer les besoins et définir les nouveaux objectifs de production à atteindre.

5) Préciser les contraintes techniques et réglementations à respecter.

6) Préparer un planning détaillé du déploiement.

7) Définir les phases de tests et validation avant la mise en production.

8) Décrire les modalités de suivi du projet.

9) Estimer une enveloppe budgétaire prévisionnelle.

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La durée et le coût d’un rétrofit dépendent évidemment de la complexité des systèmes existants et de l'ampleur des modifications apportées. Il est généralement recommandé de penser le projet jusqu’à un an à l’avance et de fonctionner par étape surtout pour les entreprises qui ne peuvent se permettre aucune interruption d’activité. La formation des collaborateurs aux nouveaux systèmes est également un élément crucial pour garantir le succès durable du projet, en optimisant les bénéfices des nouvelles technologies tout en réduisant les risques associés à leur intégration.