Interview
Rencontre avec Nicolas Commare, directeur général de Colibri
Édité par le groupe Viseo, Colibri est un outil de supply chain management nouvelle génération, bénéficiant de la flexibilité du cloud et de l’accessibilité du collaboratif. Rencontre avec Nicolas Commare, directeur général de cette jeune solution innovante en plein envol.
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Viseo/Colibri
Quelle est la genèse de Colibri ?
Il y a quelques années, Viseo avait créé une activité d’optimisation de la supply chain pour servir des clients grands comptes. Celle-ci était multi-secteurs et multi-outils avec une large équipe d’experts. Mais quand nous avons commencé à être reconnus, je me suis rendu compte que j’étais approché régulièrement par des prospects qui souhaitent mettre en place des outils plus simples pour leurs activités. Globalement, toutes les solutions étaient bien au dessus de leurs moyens, de leurs volumes ou de leur maturité. Nous avons donc voulu nous adresser à toute une partie du marché qui avait des besoins simples mais pas de solutions adaptées. Parallèlement, nous débutions un partenariat avec Microsoft Azure et la technologie cloud venait d’émerger. En 2013, nous avons donc lancé nos équipes de R&D sur le développement d’une nouvelle solution appelée Colibri et basée sur le cloud. La mise sur le marché a eu lieu début 2014.
Quelles sont les spécificités de Colibri par rapport aux autres solutions ?
L’objectif de Colibri a toujours été d’offrir un outil simple, rapide à mettre en place et qui permette la mise en œuvre de bonnes pratiques métiers pour offrir de la fiabilité dans les prévisions, une amélioration du taux de services, une réduction des stocks et une maîtrise des flux. Concrètement, la solution Colibri est composée de briques applicatives qui permettent de faire de la prévision simplement. Nous proposons une version unique en Saas pour tous nos utilisateurs, mise à jour trimestriellement avec de nouvelles fonctionnalités et modules. La vraie valeur à nos yeux pour faire un bon planning de la demande, ce n’est pas d’aller chercher une super-puissance algorithmique, mais de mettre en place de la collaboration, à l’intérieur et entre les entreprises. La solution Colibri a été conçue pour cela : mettre sur le même périmètre le marketing, les commerciaux, les directeurs, la production. Tout le monde peut collaborer pour donner son point de vue sur les prévisions de ventes. Il est même possible de se mettre en connexion avec ses clients pour des prévisions d’achats. Autre spécificité, c’est une solution conçue nativement dans le cloud. Nous avions de l'avance sur le marché à ce titre puisque certains clients ne faisaient pas confiance à cette technologie il y a encore quelques années. Depuis, les mentalités ont changé et nos interlocuteurs ont compris l’intérêt du cloud : une grande adaptabilité, un accès simple via Internet et une sécurité plus élevée grâce à Microsoft Azure.
Quelles sont les étapes pour mettre en place Colibri ?
Nous proposons aux entreprises des prototypes, montés en une demi-journée à partir de leurs données, que nous leur laissons essayer gratuitement pendant une semaine ou deux. Pour nous, c’est une façon de vendre différemment la solution, sans passer par des cahiers des charges et des processus très longs. Les clients peuvent voir directement comment Colibri peut les aider. Après quoi, la mise en place ne prend qu'un mois ou deux.
Où en est Colibri aujourd’hui ?
Nous avons déjà plus de 250 users et ce chiffre est en constante augmentation. Ils viennent de trois secteurs principaux : industrie, distribution (principalement BtoB, mais bientôt BtoC) ainsi que le domaine "food and beverage". Ils sont majoritairement basés en France, mais nous avons de plus en plus de demandes à l’international. Grâce au cloud, l’outil peut être déployé facilement à travers le monde. Nous avons déjà des clients à Singapour, en Thaïlande, en Chine ou en Angleterre.
Quelles sont les prochaines évolutions prévues pour la solution ?
Nous travaillons sur les problématiques de mobilité, un sujet sur lequel beaucoup de nos clients ont des demandes très concrètes. Nous réfléchissons à des applications mobiles qui s’adresseraient aux populations qui sont régulièrement en déplacement ou sans accès au réseau, comme les commerciaux. Nous sommes actuellement en phase de conception sur ces sujets, avec une mise en place prévue dès l’année prochaine.