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Indépendant, DSIA veut doubler son chiffre d’affaires en cinq ans
Séparé de Kuehne+Nagel depuis juillet 2015, l’éditeur de logiciels de gestion d’entrepôt entend davantage s’internationaliser. Il vient d’ouvrir un bureau en Russie, quelques mois après la Chine.
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DSIA | De gauche à droite : André Suel, président de DSIA et Patrick Claquin, directeur de la communication
Une parole libérée. Un peu moins d’un an et demi après avoir été racheté par son management, DSIA s’exprime sur ses nouveaux projets. Durant la décennie passée dans la galaxie Kuehne+Nagel, l’éditeur de logiciels de gestion d’entrepôt devait garder une certaine discrétion. Il affiche désormais ses ambitions au grand jour. « Nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros pour l’année 2016 et envisageons de le doubler d’ici à cinq ans », affirme André Suel, le président de la société. Il annonce également l’ouverture début novembre 2016 de son bureau en Russie. Présent depuis quatre ans dans le pays avec Auchan, DSIA a seulement pu ouvrir son propre bureau de 3 collaborateurs après la dissolution totale des liens avec Khuene+Nagel. De même, implanté depuis trois ans en Chine, DSIA a ouvert en 2016 son bureau avec un partenaire local.
Couvrir l'ensemble de la supply chain
Fort de 120 salariés, « dont un tiers sont des logisticiens » insiste André Suel, DSIA commercialise Logistar, une suite logicielle de trois modules qui couvre l’ensemble des activités de la supply chain, de l’exploitation des entrepôts à son pilotage en passant par la gestion du transport. S’y ajoute ABvalue, proposé au marché depuis 2007, un outil qui modélise le processus logistique en détaillant le prix de revient attendu à chaque étape. « Comme nous regardons ensuite la réalité des flux et les écarts avec le prévisionnel, cet outil apporte de la lisibilité pour le prix de revient de l’ensemble de la chaîne, un tableau de bord que nous voulons très efficace », explique Patrick Claquin, directeur de la communication de DSIA.
21 % du chiffre d'affaires à l'international
Créée en 1985, DSIA a conservé des clients historiques dans la grande distribution comme Auchan et Carrefour, les produits frais avec Yoplait ou le commerce spécialisé avec Yves Rocher. Orange, lui a ainsi permis de gagner le dossier Bell, au Canada, en 2011. Ses produits tournent dans 25 pays et l’international pèse 21 % du chiffre d’affaires de l’entreprise. « Notre objectif est de le porter à un tiers des ventes d’ici trois ans et la moitié à cinq ans », ajoute André Suel. Pour cela, l’éditeur entend répondre dans les prochaines années, à deux demandes exprimées par les distributeurs : rassembler tous les formats – hypers, supermarchés et magasins de proximité – dans une chaîne logistique unique avec des entrepôts sachant livrer des palettes, des colis et des produits à l’unité. Autre besoin, la croissance du e-commerce qui impose aux enseignes de gérer des variations très importantes de la demande.