Innovation
Inventer la supply chain du siècle
Selon Proconseil, la supply chain de demain sera pérenne. Le cabinet de conseil l’imagine audacieuse, respectueuse, connectée et agile. Encore conceptuelle, cette supply chain étendue, baptisée Supply21, se développe dans un nouvel observatoire éponyme.
21 pour 21e siècle, celui « où la supply doit faire sa révolution », selon le cabinet Proconseil. Mondialisation, apparition de technologies disruptives, réseaux connectés, développement durable, marchés ultra fragmentés et réglementés, la supply chain des entreprises doit s’adapter en tenant compte de toutes les dimensions de sa transformation. À première vue, rien de nouveau sous le soleil, sauf que, c'est à partir de cette vision que Proconseil a souhaité réfléchir et créer un nouvel observatoire innovant baptisé Supply21.
Vers une supply chain créatrice de valeurs
Monté sous l’impulsion de David Gau, responsable du pôle supply chain du cabinet, Supply 21 entend travailler sur une supply pérenne et étendue « qui parle de tous les hommes, est en veille sur les innovations de rupture sociales, organisationnelles et technologiques et travaille de façon collaborative » en la mettant notamment en parallèle de trois enjeux que sont les « people », la planète et le profit. Concrètement, de ces premières analyses théoriques est ressortie l’idée de créer un questionnaire ayant lui même donné naissance à une première production de l’observatoire, très concrète celle-ci, puisqu’il s’agit d’un livre blanc de 40 pages. L’objectif ? « Aider ses lecteurs à se poser les bonnes questions concernant les enjeux, les problématiques spécifiques ou non à certains secteurs liés aux grandes évolutions nécessaires d’une supply chain créatrice de valeurs », précise David Gau.
Encore une marge de progression vers l’innovation
En ressort un certain nombre de chiffres et d’enseignements puisque sur les 400 répondants, 38 % des entreprises n’ont pas encore de réflexion ni sur les usines et la logistique du futur, ni sur les techniques de fabrication peu énergivores. Parallèlement, en termes de collaboration, seules 26% des entreprises intègrent des parties prenantes liées à l’écosystème de leur industrie. Néanmoins quelques secteurs tiennent le haut du pavé en matière d’innovation puisque dans l’automobile, une entreprise sur deux teste des approches d’open innovation et que dans les secteurs de l’agroalimentaire et des cosmétiques, plus de 50% des entreprises interrogées ont largement intégrées les réflexions sur l’usine du futur.
Mettre en place une plateforme partagée avec tous les acteurs de l’écosystème
Sur la base de ses premiers résultats, l’observatoire Supply21 entend aller plus loin et approfondir son travail en restituant dans le courant de l’année prochaine, un nouveau référentiel. Celui-ci devrait intégrer une plus grande représentativité des secteurs, un questionnement par thématiques identifiées et par domaines de transformation ainsi que des focus sectoriels. Le tout en accompagnant les partenaires qui le souhaitent vers ce fameux objectif qu’est la Supply21.