Entrepôts : un marché record en France au 4e trimestre 2016 selon Cushman & Wakefield

Le marché des entrepôts en France se porte bien. Au dernier trimestre de l’année 2016, il affiche 800 000 m² ainsi qu'une progression de 19 % sur l’année. Des chiffres relevés dans la dernière étude de Cushman & Wakefield sur le marché de la logistique en France parue pour le 4e trimestre. « Ce rythme d'activité, soutenu par le redéploiement de la supply chain de la grande distribution, de la distribution spécialisée et du e-commerce, ancré en 2015 sur les grands marchés du corridor logistique a débordé cet axe en 2016 », précise Franck Lot, directeur de l’agence activité & logistique de Cushman & Wakefield.

Des marchés secondaires porteurs

Et cette bonne santé n’est pas le simple fait de la fameuse dorsale nord-sud (Lille-Paris-Lyon-Marseille). Les marchés secondaires, portées par des opérations de clé en main et de comptes propres pour des formats XXL ont boosté l’activité, notamment sur le Centre-Val de Loire, la Bretagne et l'Occitanie. Cushman & Wakefield constate ainsi qu'en 2016, « le niveau d'activité hors du corridor logistique y a pratiquement égalé la demande placée (respectivement 1,5 million de m² et 1,7 million de m² environ) », une évolution également remarquée par le conseil en immobilier logistique Arthur Loyd Logistique.

Des régions de la dorsale en difficulté

Paradoxalement, les marchés du corridor logistique enregistrent un repli de -13 % de leur volume d'activité (1,7 million de m² en 2016, contre près de 2 millions en 2015). Une baisse qui pourrait notamment s’expliquer par le manque d'offres de classe A bien localisées et disponibles sur l'Île-de-France (-22 % en un an) et la mauvaise performance de la région marseillaise (110 000 m²) qui « a vu sa demande placée divisée par plus de deux, contrecoup de plusieurs années riches de nombreux clés en main et opérations réalisées en compte propre. »

La logistique francilienne suscite l'intérêt des investisseurs

En termes de disponibilités, les entrepôts français totalisent 2,6 millions de m² à l'échelle nationale. L’offre immédiate enregistre un recul de 7 % en un an. Les lancements en blanc, « encore rares et très ciblés », se positionnent encore souvent sur les territoires stratégiques de la dorsale (Réau, Boves, Lauwin-Planque). Enfin, Cushman & Wakefield note également que « les volumes exceptionnels investis en 2015 dans le compartiment logistique (près de 2 milliards d'euros) n'ont pas épuisé le potentiel de cette classe d'actifs en 2016, qui a conservé un volume d'engagements important (1,6 milliard d'euros). » Il constate également que la part des acquisitions en portefeuilles a fortement diminué, passée de plus de 70 % en 2015 à 40 % en 2016. Néanmoins, le spécialiste note que « quelques acquisitions hors normes à Paris (« Pantin Citrail », le « Parc Escoffier ») illustrent de façon spectaculaire l'appétit des investisseurs pour les bâtiments logistiques franciliens (750 millions d'euros d'engagements en 2016, après 200 millions traités en 2015). »