Chargeurs
Faurecia renforce sa culture logistique
Si Olivier Grienenberger a été embauché comme Value-chain director de l’European seating direction de Faurecia, c’est parce que le groupe a pris conscience que la logistique pouvait lui apporter beaucoup.
Désormais membre du comité stratégique de la SITL, Olivier Grienenberger a pu profiter d’une conférence de presse annonçant la tenue de la prochaine édition de ce salon, pour évoquer la nouvelle philosophie logistique mise en place chez Faurecia seating : le monozukuri. Il s’agit d’une méthode japonaise d’optimisation globale de la chaîne de valeur, englobant les activités d'ingénierie, de gestion de la chaîne logistique et les achats.
Plus de collaboratif
Olivier Grienenberger souhaite « aller vers de plus en plus de collaboration entre acteurs de la chaîne de valeur. » Ce processus collaboratif ayant pour objectif de réduire le coût global pour le client final. C’est ainsi qu’en Russie, Faurecia joue le rôle de logisticien pour son client. « Nous lui livrons tous les composants dont il a besoin pour assembler les sièges. Nous jouons l’interface avec les fournisseurs, organisons les livraisons, le flux physique et acheminons le produit pour un cout compétitif. » L’avantage pour le client est de n’avoir qu’un seul fournisseur et de pouvoir profiter de flux consolidés dans ses camions. Autre exemple, pour mettre en place des flux entre des usines en Pologne et en Espagne, distantes de 2500 km, Faurecia a réussi à «apporter une solution compétitive, en mettant autour d’une table les fournisseurs afin d’étudier avec eux comment positionner le plus de sièges dans les conteneurs et comment limiter les transports d’emballages... »
Nouvelle génération de logisticiens
Le Value-chain director assure que les clients sont de plus en plus demandeurs de collaboratif mais il précise : « l’enjeu de la collaboration, ce sont les équipes. » C’est pourquoi Faurecia fait émerger une nouvelle génération de logisticiens en cohérence avec cette démarche. « Nous avons repensé notre culture. Dans les années 2000 nous avions tendance à proposer des offres standardisées et nous sommes sans doute allés trop loin. Nous avons compris qu’il faut adapter les standards aux cas particuliers. » La direction a donc lancé un plan de renforcement de la fonction avec le recrutement de six personnes supplémentaires qui peuvent être envoyées en mission, la mise en place de formations et l’organisation de réunions mensuelles thématiques pour permettre aux équipes logistiques d’échanger leurs expériences. Cette démarche semble convaincre les clients, mais aussi en interne. « Nous avons noté une plus grande stabilité des équipes et avons des retours positifs », se félicite Olivier Grienenberger.