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Automatisation et robotisation : quelles conséquences sur la supply chain et les emplois ?

Aujourd'hui partenaires, les cabinets de consulting Newton.Vaureal et Eurogroup ont profité d’une matinée d’échanges pour organiser une réflexion commune autour de l’automatisation et la robotisation ainsi que leurs conséquences sur la supply chain et les emplois logistiques.

Publié le 11 avril 2018 - 09h30
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Thomas Bartel

L’alliance de la capacité d’expertise et de l’expérience de grands projets de transformation : ensemble, Newton.Vaureal Consulting et Eurogroup Consulting proposent désormais à leurs clients spécialistes de la supply chain, une offre conjointe pour les accompagner. Et pour démontrer leur expertise commune, les deux cabinets ont souhaité réaliser une mise en perspective et proposer, lors d’un petit-déjeuner organisé le 10 avril dernier, témoignages et échanges autour de sujets profondément porteurs pour le secteur : l’automatisation et la robotisation.

 

Une tendance de fond à analyser

« C’est véritablement en 2015 que s’est opéré le réveil du marché français notamment sous l’impulsion du géant de la grande distribution Leclerc. Les raisons ? Elles sont sociales, mais aussi technologiques et évidemment économiques », entame Bertrand Salesse, consultant pour Newton.Vaureal Consulting. Manque de main d’œuvre, TMS, évolution rapide des technologies, développement de solutions flexibles et agiles, baisse des marges et des coûts de préparation sont parmi les arguments avancés par les deux cabinets de conseil pour expliquer le développement des projets logistiques en automatisation et robotisation. « La manutention évolue vers des process et des éléments d’une nature plus sophistiquée, différente de ce que nous avons connu », confirme Philippe-Pierre Dornier, président & associé de Newton.Vaureal Consulting. Déchargement, stockage, préparation de commandes, emballage, palettisation… l’ensemble des process est désormais concerné, impactant ainsi la supply chain des industriels et autres distributeurs déjà lancés dans cette typologie de projets : « Cela permet entre autres de répondre à l’engagement de service, de diminuer les erreurs et les déplacements mais également d'augmenter la productivité, le pilotage… », détaille Bertrand Salesse. « De cette évolution naîtra plusieurs enseignements clés : il s’agit d’une tendance de fond, d’un projet métier mais aussi d’une décision stratégique qui oblige à une réflexion plus globale en amont et qui aura un impact à la fois organisationnel et social. »

 

La preuve par les faits

Et pour corroborer leurs dires, Newton.Vaureal Consulting et Eurogroup Consulting ont accueilli lors de leur conférence des acteurs phares du sujet. Laurent Grulois, ingénieur commercial chez Dematic note qu’une des clés de la réussite d’un projet d’automatisation est de bien prendre en compte l’évolutivité de la solution, l’appropriation des équipes et la conduite du changement… « La dimension de pré-étude est assez importante, il faut bien connaitre les besoins et surtout les contraintes en termes de délais, d’investissement de surface de bâtiment… », détaille-t-il. C’est ensuite Eric Sarrat, PDG de GT Logistics, qui s’est exprimé sur son entrée au capital de la start-up Humarobotics et l’utilisation du cobot Sawyer sur son entrepôt de Nogent-le-Phaye (28), au cœur de la Cosmetic Valley : « Pour que cette installation soit une réussite, nous avons repensé l’approche de l’intégration du robot dans notre métier et sommes repartis du process tout en tenant compte de la performance de l’outil », s’est-il expliqué. Enfin, Sébastien Macherey, directeur général de Leclerc Chez moi, ancien directeur de la centrale d’achat Scapnor du groupement E. Leclerc, a détaillé le vaste projet d’automatisation mené avec l’entreprise Witron permettant la dépalettisation, le stockage et la préparation de commandes à destination des enseignes E. Leclerc. Et si ce dernier a évoqué l’efficacité avec laquelle le projet a été mené, il a également insisté sur les conséquences en matière d’emplois : « Des préparateurs de commandes se chargent aujourd’hui du pilotage de la machine. Cela a redonné une valeur à la responsabilité de chacun. Nous attribuons la réussite du projet à la façon dont les équipes se sont appropriées le sujet », a t-il analysé.

 

Des conséquences sur l’emploi et les RH

Et c’est d’ailleurs sur ces questions de ressources humaines et sociales que Marie-Laure Fayet et Alain-Bernard Duvic, associés chez Eurogroup Consulting, ont conclu cette matinée d’échanges. « Pour accompagner cette évolution, il est nécessaire de retourner sur des basiques : les conditions de travail et de sécurité évidemment, mais aussi passer du temps à reparler de management de proximité, envoyer des signes extrêmement forts aux équipes et retravailler sur de nouvelles compétences dans les entrepôts d’aujourd’hui. Des défis considérables sont à prévoir notamment en termes de conduite du changement et de mise en place des conditions de succès. »

 

Légende (de gauche à droite) : Bertrand Salesse, consultant pour Newton.Vaureal Consulting ; Eric Sarrat, PDG de GT Logistics ; Philippe-Pierre Dornier, président & associé de Newton.Vaureal Consulting ; Sébastien Macherey, directeur général de Leclerc Chez moi et Laurent Grulois, ingénieur commercial de Dematic.

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