Éditeurs
Manhattan Associates dévoile ses nouveautés logicielles au service du retail
À l’occasion de la troisième édition de sa conférence annuelle Manhattan Exchange, se déroulant cette année à Amsterdam, l'éditeur Manhattan Associates a présenté ses nouveautés et ambitions pour ses solutions logicielles supply chain, principalement à destination du retail et du e-commerce. En ligne de mire : toujours plus d’intelligence et de visibilité en entrepôt.
©
Voxlog | Eddie Capel, PDG de Manhattan Associates
Après Londres l’an passé, c’est à Amsterdam que Manhattan Associates organisait en octobre 2018 la nouvelle édition de son événement Manhattan Exchange. L’occasion pour l’éditeur international de mettre en avant ses solutions de supply chain à destination des retailers, comme l’explique son PDG, Eddie Capel : « Un grand nombre de marques telles que Nike ou Adidas sont passées en l’espace de quelques années d’une position de distributeur à une attitude de retailer : elles doivent désormais s’adresser directement à leurs clients, par de nouveaux canaux de distribution qui peuvent représenter jusqu’à 20 % de leur chiffre d’affaires. C’est un défi pour un grand nombre d’entre eux et c’est l’opportunité pour Manhattan Associates de les accompagner en répondant à leurs nouveaux challenges : plus de points de destination, des volumes qui augmentent et une réorganisation du stockage et du transport ». Des défis auxquels Manhattan Associates souhaite répondre avec un angle technologique. « Nous avons engagé plus de budget en 2018 dans la R&D que nous ne l'avions jamais fait », précise Eddie Capel. « Nous avons trois espaces de développement : l’omnicanal, l’exécution de la supply chain et la planification, prévision. Notre objectif est d’offrir un ensemble de solutions interconnectées, sans barrières. »
WMS, chef d'orchestre des flux et des équipements
Manhattan Associates a ainsi dévoilé les évolutions de sa solution d’Order Streaming. Lancée en 2017, celle-ci permettait ainsi aux enseignes de sortir du système de préparation classique par « vagues » pour intégrer de manière continue et intelligente de nouvelles commandes dans la chaîne logistique. Déjà utilisé par DHL aux États-Unis pour quelques uns de ses clients, ce système évolue aujourd’hui pour offrir un fonctionnement complètement hybride, capable de fonctionner aussi bien avec des vagues de préparation qu’en intégrant ponctuellement de plus petites lignes de commandes – un processus tout particulièrement adapté pour les entreprises portées sur l'omnicanalité. « Nous utilisons désormais le même moteur pour la priorisation et la libération de commande aussi bien pour des vagues traditionnelles que pour du streaming de commande », explique Rémi Coolen, senior business solutions architect chez Manhattan Associates. « Les mêmes opérateurs pourront passer d’une préparation e-commerce urgente à des vagues magasins plus massifiées selon les besoins et les disponibilités en entrepôt ».
Autre évolution dévoilée par l'éditeur : l’intégration du WES (Warehouse Execution System) au cœur du WMS de Manhattan Associates, afin de faire communiquer plus facilement l'ensemble des systèmes automatisés (convoyeurs, robots...) et leurs systèmes de pilotage WCS avec le logiciel de gestion d’entrepôt. « Synchroniser les équipements automatisés avec la préparation manuelle selon les besoins de commandes est une équation que notre WMS est en mesure de résoudre de manière plus fine avec le WES », détaille Rémi Coolen. « Désormais, nous récupérons plus de données et d’informations de la part de ces systèmes - en tête, leurs capacités et leurs disponibilités en temps réels -, que nous pouvons faire remonter aux managers pour une gestion optimisée des actifs en entrepôt. Cela permet une meilleure optimisation de la préparation dans des organisations réunissant humains et machines ». Avec, à terme, l’objectif d’aller vers une solution WES directement préconfigurée en collaboration avec certains fournisseurs d'équipements, afin de permettre des intégrations encore plus rapides et agiles. « Aujourd’hui, il y a encore beaucoup de redéfinition d’un projet à l’autre, même avec des équipements que nos équipes ont déjà traitées. L’idée, c’est d’avoir des préconfigurations clé-en-main pour tous les grands acteurs de la mécanisation », explique Rémi Coolen.
Côté mobilité, la solution applicative sous Android de Manhattan Associates peut désormais traiter l’ensemble du flux en entrepôt (stockage, prélèvement, consolidation, chargement), s’adaptant ainsi aux nouveaux terminaux du marché, alors que les logisticiens connaissent actuellement un vrai renouvellement de leurs équipements.
©
Manhattan Associates | Rémi Coolen, senior business solutions architectVers un labor management plus juste
Le module de gestion des équipes, ou Labor Management, a également été revu et amélioré par l’éditeur, dans la version 2018 de sa solution WMS. « Toutes les interactions et remontées d'informations entre les employés et leurs managers sur des questions de performance en entrepôt sont conçues pour être transparentes et toujours plus justes », détaille Rémi Coolen. « C’est la ligne conductrice de ce type de solution. Si on s’attache seulement à une productivité brute en comptant le nombre de lignes par minute, on gomme les disparités de produits, de zones de prélèvement car préparer des commandes de tee-shirts ou des colis de 10 kg chacun ne représente pas le même process sur le terrain » . Dans les outils que nous mettons en place, nous mesurons donc la performance en pourcentages, selon des objectifs cibles qui dépendent de la typologie des produits ». Un module applicatif de plus en plus demandé par les clients de Manhattan Associates qui y trouvent ainsi des leviers de productivité simples à mettre en place, tout en donnant des objectifs clairs et justes aux équipes. « Aujourd’hui, une majorité de nos déploiements en WMS est associée à cette brique de gestion d’équipe, et ce, dès le lancement de la solution », précise Rémi Coolen.
Un événement au diapason d'ambitions européennes
L'édition 2018 du Manhattan Exchange était également l'occasion pour l'éditeur de donner la parole à quelques-uns de ses clients européens, comme Adidas ou encore Cdiscount. En effet, si les États-Unis représentent encore une grande partie de l’activité de Manhattan Associates (environ 80 % de son chiffre d’affaires), l’Europe reste une zone-clé pour le développement de l’éditeur, avec une présence renforcée dans de nouveaux pays. « Après nous être concentrés sur quatre pays – France, Royaume-Uni, Pays-Bas et Allemagne – nous avons augmenté notre présence en Russie, en Espagne ou encore en Italie. Actuellement, l’Europe investit plus dans la supply chain que les USA et nous avons un territoire riche en termes de clients, disposant d'enseignes fortes et multi-pays », explique Henri Seroux, vice-président exécutif EMEA de Manhattan Associates.
%MCEPASTEBIN%