Pour FM, le handicap n’est pas un handicap

Dans l’entrepôt FM Logistic d’Orléans, 1 500 des 16 500 m² sont désormais consacrés à FMEA. Une entreprise qui comme les autres doit être viable économiquement, satisfaire ses clients, mais a aussi pour particularité de faire travailler 80 % de personnes en situation de handicap en milieu ordinaire. FMEA permet à 8 personnes handicapées de travailler sur des chaines adaptées à leurs difficultés. Sur l’une d’elle, les salariés préparent des colis pour le groupe SEB. Sur l’autre, ils assemblent des kits destinés à l’hospitalisation à domicile pour Air Liquide. Les postes ont été conçus par un ergonome pour s’adapter au handicap de chacun. Sandrine Buecheler, ex chef d’agence chez FM Logistic et directeur de FMEA, espère élargir FMEA Centre-Val-de-Loire pour embaucher en CDD 15 à 25 travailleurs handicapés. Elle a également pour objectif de créer trois autres filiales d’ici 3 ans. Un projet déjà bien avancé devrait voir le jour en Nord-Pas-de-Calais-Picardie courant 2016. Chacune de ces structures embauchera une vingtaine de personnes. « Nous avons l’ambition de faire croitre FMEA en développant des structures avec nos clients,» confirme Yannick Buisson, directeur général France de FM Logistic qui rappelle que l’engagement de l’entreprise familiale pour l’insertion des travailleurs handicapés n’est pas nouveau.

Le groupe de 4 550 salariés affiche en effet un taux d’emploi de plus de 9 % de personnes handicapées, bien au-delà de l’obligation légale de 6 %. « Nous voulons être une entreprise où le handicap n’est pas un handicap, » poursuit Yannick Buisson. Cet engagement fait le bonheur de Maxime, 25 ans, embauché chez FMEA en CDD. Malgré son BEP en logistique, le jeune homme n’avait jamais pu trouver d’emploi stable. « On me disait que je travaillais bien, mais que j’étais trop lent. Ici cela ne pose pas de problème » se félicite-t-il, espérant voir son contrat transformé en CDI pour pouvoir envisager de quitter ses parents pour s’installer chez lui. Yvonne, 58 ans, également en CDD, espère elle aussi pouvoir rester chez FMEA. Diminuée depuis un accident du travail, cette ouvrière avait tenté une reconversion dans le secrétariat sans trouver d’emploi faute d’expérience. Après une longue période de chômage, elle est ravie de travailler chez FMEA. « Ici on prend en compte les difficultés de chacun et nous sommes tous respectueux des autres » explique-t-elle. Nathalie a la chance d’être déjà un CDI. La fin d’une longue période de difficultés pour cette dynamique quinqua qui garde des séquelles d’un accident, mais qui désormais se dit « ravie de se lever tous les matin pour aller travailler.»