Immobilier
Prologis annonce un bilan 2019 positif
Prologis observe de bons résultats en 2019, en accord avec sa stratégie menée ces dernières années. En France, l’acteur en immobilier logistique souhaite poursuivre son développement en s’axant sur une expérience client toujours plus qualitative.
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Peter Allan | Cécile Tricault, country manager France & regional head Europe du Sud de Prologis
« Prologis est en excellente santé », annonce Cécile Tricault, country manager France & regional head Europe du Sud. Le spécialiste de l’immobilier logistique, qui a levé 6,5 milliards de fonds en 2019, enregistre cette année un taux d’occupation global de 96,5 %, un montant d’acquisition de 759 millions de dollars et 2 854 millions de dollars dans le lancement de nouveaux projets. Les actifs immobiliers en gestion ont bondi, passant d'une valeur de 86,7 millions de dollars en 2018 à 118 millions en 2019 impliquant environ un millier de bâtiments en plus (4 649 contre 3 690). Au 31 décembre 2019, Prologis totalise ainsi 89,6 millions de m² dans 19 pays avec un effectif actuel de 1 700 salariés (une centaine en plus par rapport à 2018) pour environ 5 500 clients. « Nos résultats de ce quatrième trimestre représentent l’aboutissement de notre stratégie de ces trois dernières années. Notre croissance ainsi que nos bénéfices ont dépassé nos attentes de manière significative », commente Hamid Moghadam, chairman et CEO de Prologis. Des chiffres à mettre également en relation avec la finalisation de deux acquisitions réalisées début 2020 et comptabilisées dans les résultats 2019 : celle d’Industrial Property Trust pour 4 milliards de dollars doté d’un portefeuille de 3,5 millions de m² de surfaces logistiques, avec plus de 236 bâtiments, « exclusivement situés aux États-Unis dans des marchés sur lesquels nous sommes déjà », précise Cécile Tricault. Deuxième acquisition notable, celle de Liberty Proprety Trust pour 13 milliards de dollars avec un portefeuille de 10 millions de m² de bâtiments logistiques et plus de 370 000 m² en cours de développement.
Trois projets livrés en France, cinq en cours
En Europe, ce sont 18,1 millions de m² et un taux d’occupation de 96,9 % pour 816 bâtiments qui sont enregistrés en 2019, tandis que la France, avec 3 millions de m² et 120 bâtiments affiche un taux d’occupation de 97,3 % en baisse par rapport à 2018 qui affichait le taux record de 98,4 %. L’Hexagone, auparavant un peu en retard par rapport aux autres marchés, « a franchi une marche », signant « l’aboutissement de la stratégie lancée ces dernières années », selon Cécile Tricault. 2019 aura ainsi été marquée par la consolidation du marché du Havre avec la signature d’un COT (convention d’occupation temporaire) pour le développement de 125 000 m², l’acquisition d’un bâtiment de 43 000 m² à l’Isle d’Abeau dans la région lyonnaise, un taux d’occupation de 100 % à Marseille et la livraison de deux bâtiments à Douvrin près de Lille. L'année passée a permis la livraison de trois projets pour 66 375 m² (Douvrin DC1, Marly DC1 et Vémars DC7) et le démarrage ou la signature de cinq autres sur 129 125 m². Parmi eux, le projet de Moissy 2 Les Chevrons pour Samada, filiale de Monoprix, avec qui Prologis a signé un bail de 100 000 m², dont la livraison de la dernière tranche est prévue au quatrième trimestre 2021.
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Prologis - Parc Moissy 2 Les ChevronsUne stratégie 2020 centrée sur l’expérience client
À l’avenir, si Cécile Tricault annonçait, en 2018, viser 4 à 5 millions de m² d’ici les deux, trois prochaines années en France, elle explique aujourd’hui ne pas chercher à atteindre ce chiffre « à tout prix » : « Nous préférons y aller progressivement que de se lancer dans une course à la taille. Cela peut également être réalisé par croissance externe », précise-t-elle. Ses objectifs pour 2020 ? Comme en 2019, se recentrer sur des localisations de marchés matures situés sur la dorsale avec le Havre et Orléans. Il s’agira également de travailler sur « la qualité du patrimoine » de Prologis, via une montée en gamme, avec l’accent mis sur les espaces verts et des espaces communs. Une qualité labellisée obligatoirement par une certification « Breeam Very Good, voire Excellent ». Niveau innovation, l’acteur en immobilier logistique compte étendre l’utilisation du photovoltaïque et a mis en place un programme de déploiement du Led sur tous ses actifs. Enfin, l'entreprise souhaite également concentrer son attention sur ses parcs autour de la stratégie « Parklife ». Son objectif : ne pas se contenter de proposer « des murs et un toit », mais une palette de services autour du transport, de la sécurité, de l’environnement, du bien-être et de la communauté de travail. Derrière cette ambition, une logique : apporter à certaines zones en forte tension sur les bassins d’emplois un « changement de paradigme » autour de l’espace de travail. Prologis garde également l'œil sur la logistique urbaine afin d’accompagner ses clients près des centres urbains, essentiellement sur le territoire francilien et éventuellement lyonnais. Après avoir constitué une équipe dédié logistique urbaine et travaillé sur des dossiers en 2019, l’acteur ne compte néanmoins qu’un projet en France : un bâtiment à Nanterre dédié à l'exploitation de flottes de véhicules. « Un échec par rapport à l’ambition de départ » qui s’explique en partie par la frilosité des municipalités sur le sujet.