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Covid-19 : Kyu Associés analyse ses impacts sur la supply chain et les actions de résilience possibles
Le cabinet de conseil en management indépendant publie une note de travail sur les conséquences du coronavirus sur la supply chain, les secteurs les plus à risques, les facteurs aggravants et s'interroge sur les mesures à prendre pour préserver sa supply chain.
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Après avoir publié fin 2019 son Baromètre des risques supply chain (en collaboration avec Arts et Métiers), le cabinet de conseil en management indépendant Kyu Associés dévoile aujourd'hui sa note de travail face à l'épidémie mondiale de Covid-19. « Comment mieux comprendre cette crise et mieux appréhender ses impacts ? Quels sont les secteurs les plus touchés ? Quels sont les facteurs qui aggravent l’exposition des entreprises et les conséquences potentielles sur leurs résultats ? Au delà de la réponse à ces questions, cette analyse a également l’ambition de confirmer les mesures à prendre à court terme pour préserver sa Supply Chain, et de se projeter dans l’après pour pouvoir engager les chantiers qui permettront d’en tirer les enseignements pertinents », expliquent, dans l'introduction du document Laurent Giordani et Thibaud Moulin, tous deux associés au sein du cabinet de conseil, accompagnés de Xavier Roussel, manager.
L'analyse intitulée La Supply Chain face au Covid 19 - Impacts et actions de résilience vient ainsi directement faire écho au Baromètre 2019 où avait été mis en avant les niveaux de maturité très différents d'un secteur à l'autre sur les risques encourus par la Supply Chain et qui démontrait « une totale sous estimation du risque épidémique considéré comme un des moins probable et des moins impactant pour la Supply Chain », selon Kyu Associés. Le document s'attache ainsi tout d'abord à analyser les conséquences sur la supply chain de cette crise sanitaire en réalisant la chronologie de l'épidémie et la manière dont, en moins de trois mois elle s'est transformée en crise internationale majeure, en rappelant le rôle prépondérant de la Chine dans l’économie mondiale, à la fois sur l’offre et la demande, et en analysant le niveau de préparation des entreprises à de telles crises.
Améliorer la résilience des organisations
Une deuxième partie s'attache d'autre part à identifier les secteurs les plus à risque avec un focus sur les filières de l'électronique, premier secteur impacté, l’automobile qui enregistre des impacts directs sur la demande et des impacts à venir sur l’offre, l’industrie pharmaceutique fortement exposée mais dont l'impact est pour le moment limité par des stocks conséquents, et le luxe peu touché en termes d'offre mais dont la demande est impactée par les mesures de confinement. La note de travail relève également les facteurs aggravant l'impact sur la supply chain, le plus direct concernant la chute de la demande, d'autres liés à l'existence de savoir faire présents exclusivement en Chine ainsi qu'à la présence, dans ce pays, d’usines de fabrication en propre arrêtées suite aux mesures de confinement...
Le document entend enfin, dans une dernière partie se pencher sur les mesure à prendre pour préserver sa supply chain : projection des impacts, mesures de sécurisation, chantiers de maîtrise, d’agilité et d’efficience dans la continuité d’activité. Ses auteurs relèvent ainsi les nécessaires actions à mettre en œuvre par les entreprises : passant tout d'abord par la protection de leurs employés et la gestion de crise, ensuite par la mise en place d'une cellule de crise dédiée à la continuité de la Supply Chain dotées de plusieurs missions. L'analyse termine sur les enseignements à tirer et les chantiers à moyen terme : être en mesure de disposer d'une visibilité globale, rééquilibrer ses schémas industriels, réviser ses process et ses outils S&Op, faire progresser ses plans de continuité d’activité... Et conclut : « Si les principes de visibilité, de flexibilité et de continuité d’activité devenaient les prochains mantras des politiques industrielles alors les évènements dramatiques que nous sommes en train de vivre n’auront pas été vains pour améliorer la résilience des organisations et faire face aux prochaines crises ».