Transversal
Covid-19 : les organisations de transport demandent des mesures de soutien
Dans un communiqué commun, OTRE, FNTR et Union TLF réclament au gouvernement des mesures fortes pour aider le marché du transport routier de marchandises et de la logistique pendant la crise sanitaire.
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Fortement mobilisés depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19, les secteurs du transport routier de marchandises et de la logistique doivent faire aujourd'hui face à deux défis : le maintien de l'activité - cruciale dans la situation actuelle, avec des pics de consommation dans l'alimentaire depuis le début du confinement - mais également la survie de leur organisation dans un contexte où plus de 70 % des entreprises sont en arrêt partiel ou total de leur activité. Une conjoncture complexe et paradoxale sur laquelle FNTR, OTRE et Union TLF ont voulu alerter les pouvoirs publics. « Nous tenons mais jusqu’à quand ? Le Gouvernement et l’ensemble des acteurs de la chaîne logistique doivent entendre et comprendre que sans appui concret au secteur, les entreprises ne tiendront pas, déposeront le bilan les unes après les autres, et ne pourront pas assurer la reprise d’après-crise », ont déclaré les trois organisations professionnelles dans un communiqué commun publié le 8 avril 2020.
Et face à des surcoûts forts dans le maintient de l'activité (retours à vide, coûts des heures supplémentaires du fait de l’extension des temps de conduite et du travail du dimanche et jours fériés, surcoûts liés aux achats des produits sanitaires et de protection), les trois acteurs de la logistique et du transport demandent la mise en place de plusieurs mesures de soutien : l'adoption d’une procédure pour lutter contre les retards de paiements ; l’anticipation du remboursement partiel de la TICPE [taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques] accordée aux transporteurs routiers pour le premier et deuxième semestre 2020 ; la finalisation des travaux en cours d’une carte d’achat de carburant taxé au taux du gazole professionnel, permettant aux transporteurs routiers de marchandises et de voyageurs de réduire le portage de trésorerie lié à la périodicité semestrielle du remboursement partiel de TICPE ; le report au 1er janvier 2022 de la diminution programmée de 2 €/hl, soit deux centimes par litre du remboursement partiel de TICPE sur le gazole professionnel des transporteurs routiers instaurée par le Projet de Loi de Finances 2020.
Autant de mesures nécessaires selon OTRE, FNTR et Union TLF pour « la future relance de l’activité économique », tout en constatant et regrettant « l’absence d’échanges réguliers avec le ministère de l’Économie et des Finances, contrairement aux autres filières dites stratégiques ».