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Le Club Déméter dévoile les résultats de son baromètre 2020

Dans la nouvelle édition de son enquête annuelle, menée auprès de ses membres autour des questions de logistique responsable, le Club Déméter revient sur la crise sanitaire et ses conséquences sur l'innovation et la collaboration au cœur de la supply chain.

Publié le 7 juillet 2020 - 09h00
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Club Déméter | Jérôme Saillour, directeur logistique Décathlon

C'est une édition toute particulière de son Baromètre annuel que le Club Déméter, plateforme dédiée à l’innovation supply chain et à la maîtrise des impacts environnementaux, vient de livrer, profondément marquée par la crise sanitaire qui impacte le monde depuis maintenant le début de l'année. L'occasion pour l'organisme de donner la parole à quelques 80 % de ses entreprises membres (distributeurs, institutionnels, industriels et prestataires) sur la façon dont ils ont pu traverser les mois de confinement et comment envisagent-ils la question de la logistique responsable en sortie de crise ?

 

Premier constat du baromètre : les entreprises ont pu montrer toute leur résilience pendant la crise, principalement sur le management des équipes (dont la motivation est soulignée par une grande majorité des entreprises interrogées) et l'organisation du transport qui ont pu tirer leur épingle du jeu. Mais des disparités entre typologies d'entreprise apparaissent : si 33 et 34 % respectivement des industriels et prestataires sont tout à fait d'accord avec le fait que leur modèle de gestion de crise sur le plan de la maîtrise des flux avant la pandémie s’est avéré résilient, ce n'est le cas que de 15 % des distributeurs, plus mesurés sur le sujet. Pour le Club Déméter, des axes d'amélioration sont également possibles sur les sujets de relation client ainsi que sur le renforcement des pratiques collaboratives.

 

Collaboration et innovation

La crise a également été l'occasion pour les entreprises de mettre en place de nouvelles pratiques et partenariats, principalement chez les industriels et distributeurs qui sont respectivement 67 et 60 % à avoir noué de nouvelles formes de collaboration ces derniers mois (avec des fournisseurs, sous-traitants, acteurs publics), des partenariats qu'ils imaginent se poursuivre dans les mois à venir pour 70 % d'entre eux. Plus globalement, 45% des entreprises pensent que  cette crise va renforcer les liens avec leurs partenaires tout au long de la supply chain.

 

Côté innovation, 59 % des répondants notent que les solutions technologiques mises en place avant la crise, telles que les outils de prévision ou la robotique, ont permis d'aider au fonctionnement des opérations logistiques. Néanmoins, les solutions mises en place pendant la crise ont elles été plus rares, afin d'éviter toute prise de risque. Et si 59 % des membres jugent que la blockchain permettrait de mieux gérer les crises sanitaires, l'intégralité des répondants admet les solutions de digitalisation collaboratives sont indispensables pour faciliter l’échange d’information pendant des périodes de ce type.

 

Penser l'après

Quant à la question de l'après, une majorité des répondants estiment que la contrainte sanitaire va se prolonger durablement et s’intégrer dans leurs process, même si une majorité estiment que leur organisation n'est pas intégralement préparée à ce type de risques. 84 % des membres sont optimistes quant à la place de la transition énergétique au cœur de la relance économique. Côté transport, si les acteurs notent que son aspect stratégique a pu briller pendant la crise, beaucoup craignent son image auprès du public n'ait pas vraiment pu bénéficier de cela. L'automatisation apparait aussi comme un axe de développement important pour les répondants, même s'ils envisagent plutôt l'intégration de solutions de mécanisation simples que des innovations de rupture.

 

Plus généralement, le Club Déméter souligne les pratiques collaboratives qui se sont renforcées entre ses membres, avec plusieurs initiatives autour du gaspillage alimentaire, du partage de zones de stockage ou de main d’œuvre ou du repositionnement de moyens de transport, comme le note Jérôme Saillour, directeur logistique chez Décathlon et membre du Club Déméter : « Plusieurs illustrations ont mis en avant cette valeur de solidarité que nous souhaitons maintenir dans notre association. Pendant cette période, le club a d’ailleurs initié un atelier pour le partage des bonnes pratiques, avec l’objectif que chacun des membres puisse y trouver des idées à exporter vers sa propre organisation. Pour Déméter, ce qui doit ressortir de cette crise, c’est le renforcement de nos pratiques collaboratives ».

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