Transport
Le fret ferroviaire, présent au sein du plan de relance
Jeudi 3 septembre, Jean Castex a présenté en détail un grand plan de relance économique, baptisé France Relance, d’un montant de 100 milliards d’euros sur deux ans. Une somme sur laquelle quelques 4 milliards seront attribués au rail, avec en ligne de mire la reconquête du fret ferroviaire.
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Florian David
Sur les 100 milliards d'euros sur deux ans que propose le plan de relance économique, présenté le 3 septembre 2020 par le Premier ministre Jean Castex, ce ne sont pas moins de 11,5 milliards qui seront dédiés aux transports, au sein d'un volet consacré à la transition écologique du pays. Une enveloppe qui concernera en partie le transport ferroviaire, à hauteur de 4,69 milliards d'euros, et dont les applications seront multiples : en tête, l'amélioration du réseau, le renouveau de certaines petites lignes ou certains trains de nuit pour voyageur, mais également le fret ferroviaire, dans la lignée des annonces faites durant l'été. De quoi permettre de soutenir les investissements dans les infrastructures par exemple, avec un focus sur les lignes de fret capillaires, c'est-à-dire capable d'accéder jusqu'aux lieux de production. Il y a un peu plus d'un mois, Jean Castex avait également évoqué la relance de plusieurs lignes (dont le train des primeurs, Perpignan-Rungis) et souhaité le développement d'autoroutes ferroviaires.
Dans une interview donnée au Parisien aujourd'hui, Jean-Baptiste Djebbari, ministre des Transports, a par ailleurs confirmé la réduction déjà annoncée du prix des péages de fret de 50 %, tout en dévoilant des projets de financement pour le wagon isolé, c'est-à-dire le transport de marchandise au wagon, avec des trains réunissant plusieurs transporteurs. Des premières mesures que le ministre présente comme n'étant « que le début de l'histoire », expliquant que le gouvernement souhaite obtenir d'avantages de moyens pour financer le renouvellement du matériel. Aujourd'hui en France, 9 % des marchandises seulement sont transportées par le train, bien loin des 18 % en Allemagne, 32 % en Autriche, ou 35 % en Suisse. Le gouvernement souhaite ainsi atteindre 18 % d'ici 2030.