Immobilier
Malgré la crise, Arthur Loyd Logistique note un regain du marché utilisateurs
Le spécialiste de la location et de la vente d'entrepôts analyse le marché de l'immobilier logistique, observant une demande placée en évolution sur les opérations de grande envergure.
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Transaction de 27 014 m² réalisée par ALL, au 3e trimestre à Saint-Quentin-Fallavier
Après avoir annoncé avoir loué 150 000 m² en région lyonnaise entre juillet et septembre 2020, Arthur Loyd Logistique (ALL) analyse le marché de l'immobilier logistique au troisième trimestre 2020. Si, sans surprise avec la crise sanitaire, le premier semestre enregistre « un brusque ralentissement des commercialisations de plateformes logistiques », le spécialiste de la location et de la vente d'entrepôts « un net regain d’activité » du marché utilisateurs au troisième trimestre 2020. « Ainsi la demande placée atteint 1 791 000 m² à la fin de septembre 2020, un niveau certes inférieur de 28 % au volume commercialisé en 2019, mais qui illustre néanmoins la capacité de résistance d’un pan d’activité plus nécessaire que jamais au bon fonctionnement de l’économie française », indique Didier Terrier, directeur général d’ALL. Dans cette configuration, les pôles les plus attractifs sont ceux de la dorsale avec 54 % des volumes placés, bien que l’Île-de-France, et surtout la région lilloise, restent en retrait au troisième trimestre, les pôles majeurs de la dorsale s’imposent à nouveau comme les plus attractifs de l’Hexagone, concentrant 54 % des volumes placés. « Les commercialisations ont été particulièrement soutenues dans les pôles logistiques historiques que sont les secteurs lyonnais et marseillais qui, avec 351 000 m² placés, ont même connu une activité plus nourrie qu’en 2019 », poursuit Didier Terrier. Du côté des pôles secondaires, bien qu'en retrait par rapport à l'anné passée, ils réalisent néanmoins leur deuxième meilleure performance de la décennie, avec 815 000 m² acquis ou pris à bail.
Des opérations de grande ampleur
Un regain d'activité général sur le marché utilisateurs qui trouve son origine dans la reprise des instructions de permis de construire et ICPE pour des opérations d'envergures sur des surfaces neuves, tandis que la demande placée sur les petites et moyennes surfaces marque un retrait. On enregistre ainsi dix transactions de plus de 40 000 m² depuis le début d’année 2020 (deux de moins qu’en 2019). Ces opérations de grande taille se concentre cette année de manière égale entre les pôles majeurs de la dorsale (Samada à Moissy-Cramayel, Adeo à Fos-sur-Mer, ID Logistics à Saint-Quentin-Fallavier…) et les pôles alternatifs contrairement à l'année écoulée où elles étaient localisées hors des pôles majeurs de la dorsale. À noter : la présence importante des prestataires logistiques sur ces opérations de grande ampleur, contribuant à 52 % des prises de surfaces en volumes, à l'instar de M2Log à Meung-sur-Loire sur 102 000 m². « Les acteurs de la grande distribution ont quant à eux poursuivi la réorganisation de leur réseau : depuis le début d’année 2020, Intermarché a ainsi finalisé cinq transactions sur des surfaces existantes ou à construire », détaille Didier Terrier.
207 000 m² d'offres dipsonibles sur la dorsale
Concernant l'offre disponible sous six mois dans les pôles majeurs de la dorsale, elle est en progression et atteint 2,1 millions de m² fin septembre 2020, notamment grâce à l’arrivée sur le marché de cinq plateformes lancées en blanc, pour un total de 207 000 m². Elles sont réparties à 75 % en région lilloise, où l’offre atteint ainsi un niveau de 655 000 m², tandis qu'en régions lyonnaise et marsellaise, elle ne progresse que légèrement avec respectivement 154 000 m² et 163 000 m², et qu'elle n'enregistre pas d'évolution en région francilienne avec 1,1 million de m². Pas d'évolution notable non plus au niveau des projets de développement recensés dans les principaux pôles de la dorsale qui atteignent un niveau de 6,4 millions de m² pour plus d’une centaine de projets. « La crise sanitaire et économique a ébranlé au cours des derniers mois le marché de l’immobilier logistique, venant s’ajouter plus globalement à d’autres défis de taille pour le secteur de la supply chain : raréfaction des fonciers et de la main-d’oeuvre dans certains pôles établis, durcissement de la législation… Cette période a pourtant illustré le rôle essentiel de la chaîne logistique, dont la mission centrale – livrer les particuliers et les organisations au bon endroit et au bon moment – n’a pas changé, cela en dépit du confinement », termine Didier Terrier.