b2i veut tarifer le fret au plus juste

Lancée en 2006, l’entreprise b2i s’est spécialisée dans le domaine du développement de solutions informatiques pour le transport. Un secteur dans lequel son fondateur et dirigeant, Mikaël Botto, avait pu être confronté à la complexité de la tarification des prestations, avec de nombreux suppléments et options (selon la nature de la marchandise, les enlèvements en zone difficile d’accès, les assurances et prestations complémentaires, les livraisons en créneaux horaires) qui étaient parfois difficiles à gérer et surtout à anticiper : « Nous voulions être capables d’automatiser le calcul de ces suppléments, afin d’obtenir une cotation qui soit non seulement au plus proche de la facturation, mais également automatisable », raconte Mikaël Botto.

Automatiser la cotation

Dans ce sens, la société b2i a donc voulu se spécialiser en 2020 sur le sujet de la tarification transport. Un aspect crucial pour les acteurs du monde du transport face aux évolutions du marché et à l’émergence de nombreuses plateformes de mise en relation chargeurs-transporteurs. « La tâche peut s'avérer compliqué pour les équipes commerciales en charge de la tarification, car il faut répondre à de nombreuses sollicitations sur des plateformes multiples, parfois de manière très rapide. De manière générale, l'automatisation de la cotation permet donc de faire gagner énormément de temps non seulement au transporteur, qui peut répondre rapidement aux demandes ou ne pas avoir à modifier sa facturation manuellement pour y ajouter des suppléments, mais aussi au chargeur qui est fiabilisé quand il fait son contrôle de facturation », détaille Mikaël Botto. Un avantage concurrentiel et une source de productivité en entreprise, qui offre également la possibilité de réduire le taux d’erreur sur la tarification.

À destination de l’écosystème transport

Une solution que b2i a développée sous la forme d’une API capable de se brancher à différents systèmes. « Nous allons nous connecter directement au sein des TMS par exemple, pour tous les aspects tarifaires : simulations, tarification, calcul de facturation... Mais nous pouvons imaginer également une intégration sur un site de transporteur afin de traiter des demandes de cotation en direct ; au sein des bourses de fret qui n’ont pas de possibilité d’avoir ces estimations instantanées ; ou même chez des chargeurs pour vérifier leurs facturations. Plusieurs systèmes peuvent être concernés au sein du réseau global du transport, et utiliser notre API comme source unique de confiance », détaille Mikaël Botto. Chaque moteur de tarification est ainsi développé sur mesure par b2i, avec une gestion fine des exceptions (comme la détection des poids et dimension hors-normes par rapport aux limites du service d’expédition), et permet des échanges automatisés avec les partenaires : chargeurs, commerciaux, comptabilité, etc. De quoi permettre à des acteurs du transport n’ayant pas encore finalisé leur transformation digitale de travailler avec leur écosystème de clients, parmi lesquels des entreprises peut-être plus avancées sur le sujet. « Certains e-commerçants souhaitent choisir leurs transporteurs au moment où la commande est passée, et la question du prix est cruciale. Pouvoir s’équiper d’une API externe comme la nôtre permet donc à des petits transporteurs de se faire une place. Aujourd’hui, tout le monde n’a pas encore opéré sa transformation numérique dans le transport. Or, pour se démarquer par des prestations précises et sur mesure, il faut être en mesure de mettre en avant son avantage concurrentiel au niveau de la tarification », note Mikaël Botto.

Demeurer spécialistes

Avec son API en poche, b2i souhaite désormais ouvrir sa clientèle avec de premiers déploiements de sa solution, tout en développant des partenariats à partir de l’année prochaine, afin de créer des complémentarités. « Nous voulons demeurer spécialistes sur la question de la tarification, afin de développer notre expertise et peut-être aussi, à terme, proposer des conseils à nos clients avec des analyses précises de leur tarification et de leurs cotations par exemple », explique Mikaël Botto.