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Levée de fonds de 3 millions d’euros pour la plateforme logistique e-commerce Bigblue

Deux ans après sa création, la jeune pousse annonce la clôture d’un tour de table qui doit lui permettre de procéder à une cinquantaine de recrutements tout en poursuivant ses développements technologiques et ses ambitions européennes.

Publié le 27 novembre 2020 - 14h00
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Bigblue | William Meunier (COO), Timothée Dumain (PDG) et Mathias Griffe (CTO). 

Se positionner comme une alternative logistique européenne, c’est la volonté de Bigblue, jeune pousse créée en 2018 par Timothée Dumain (PDG), William Meunier (COO) et Mathias Griffe (CTO). La plateforme technologique se veut notamment un support à l’ « alliance anti Amazon » pour les e-commerçants indépendants, qui peinent à rivaliser du côté des services face au mastodonte. Bigblue a pour objectif de leur apporter une solution complète d’entreposage, de gestion des stocks et livraison du dernier kilomètre au sein d'une plateforme unique.


Une tour de contrôle pour l’e-commerçant

La jeune pousse se présente comme une solution de « fulfillment-as-a-service », offrant aux e-commerçants la possibilité d'expédier en Europe sous deux jours, avec une expérience personnalisée, tout en suivant l'intégralité de leurs opérations en temps réel. Pour y parvenir, la plateforme s’appuie sur une intégration technologique fine et deux entrepôts, l’un en Normandie, l’autre en Ile-de-France ainsi que sur une base importante de transporteurs - plus d’une quinzaine dont Colissimo, Colis Privé, Chronopost et DHL. « Les entrepôts que nous choisissons sont les meilleurs en logistique e-commerce aujourd’hui en France, et à l’avenir en Europe. Ils sont donc en mesure d’avoir des capacités de production journalières très élevées », précise William Meunier, co-fondateur et COO de Bigblue. L’intérêt pour les logisticiens ? Un interlocuteur unique qui leur amène des dizaines de petits e-commerçants : « Cela leur donne accès à une part de marché difficile à atteindre, celle des PME, à laquelle ces grands groupes ne s’attaquent pas normalement car les coûts opérationnel et d’intégration sont trop importants. Avec Bigblue, nous leur proposons une intégration et un interlocuteur unique ».


Pour proposer la même qualité de services que celle qui a été dictée sur le marché, la plateforme s’interface avec des applications comme Prestashop, WooCommerce ou encore Wix, mais également Amazon sur son programme FBA (Fulfillment by Amazon). « Nous intégrons de plus en plus de canaux où les ventes sont enregistrées, comme nous le faisons déjà pour Shopify par exemple, ou encore en s’interfaçant avec des solutions ERP, précise William Meunier. Notre but, c’est que Bigblue soit la tour de contrôle de l’e-commerçant, permettant de piloter l’ensemble de ses opérations, en gérant ses choix sur des dashboards, et en configurant son expérience de livraison ». Une automatisation des process permettant à la marque « se concentrer sur son business, la croissance de son entreprise et la gestion de son marketing ».

 

Levée de fonds de 3 millions d’euros

Forte de ce modèle, la start-up se dit maintenant « prête pour une expansion en intégrant de nouveaux partenaires (entrepôts et transporteurs) au réseau Bigblue dans toute l'Europe ». Une ambition renforcée avec une levée de 3 millions d’euros après un tour de table mené par le fonds d’investissement paneuropéen Samaipata, rejoint par Bpifrance et le fonds Plug and Play ainsi que des entrepreneurs comme Clément Benoit (fondateur de Stuart), Thibaud Elziere (créateur d’eFounders) et Olivier Bonnet (CTO de Blablacar). « Nous avons été convaincus par l'approche "low-touch" et tech de Bigblue, qui leur permettra de se développer rapidement sans capitaux démesurés et de capitaliser rapidement sur de considérables économies d'échelle », commente José Del Barrio, partner fondateur chez Samaipata.

 

Recrutements et développements en R&D

Avec cet investissement, Bigblue prévoit le recrutement d’une cinquantaine de personnes au cours des douze prochains mois en ventes, marketing et opérations, et souhaite tripler ses effectifs de R&D pour poursuivre le développement de sa technologie. Un élargissement qui passera par le renforcement de son IA afin de proposer une date estimée de livraison toujours plus précise, le déploiement continu d’outils de personnalisation de l'expérience de livraison (emails, SMS, et page de suivi des envois) mais aussi la mise en œuvre de la seconde itération de son outil de gestion des retours e-commerce avec une intégration encore plus étroite avec les entrepôts. « Notre stratégie va consister à spécialiser nos entrepôts par verticales de produits et types d’opérations logistiques, pour avoir des batchs de commandes homogènes. L’enjeu consiste à offrir le plus de personnalisation possible aux marques e-commerce », stipule William Meunier. Pour la plateforme, qui compte déjà des e-commerçants internationaux parmi ses clients, la levée de fonds doit également permettre de devenir paneuropéenne rapidement en accroissant le nombre de ses entrepôts.

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