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Le Club Déméter dévoile son baromètre 2021 sur la résilience durable de la supply chain

Cette année, le Club Déméter a orienté son baromètre sur la question de la résilience durable des chaînes logistiques, en s'interrogeant sur la capacité des entreprises à assurer leur activité lorsqu'elles traversent des zones de turbulences imprévisibles comme l'a été la crise sanitaire mondiale du Covid-19.

Publié le 1 juillet 2021 - 10h28
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Club Déméter

Pour son Baromètre annuel 2021, le Club Déméter s'est focalisé sur le thème de la résilience durable des chaînes logistiques. La crise sanitaire de 2020 a en effet posé la question de l'organisation de la supply chain en période de crise soudaine et inattendue. Entre mi-mai et mi-juin, l'association a réalisé une étude sur la résilience durable, c'est-à-dire la manière dont les entreprises doivent repenser leurs processus pour traverser de longues perturbations, auprès de 27 membres du Club Déméter. Elle leur a posé des questions précises lors d’entretiens ouverts et individuels. Découvrez ci-dessous un résumé de leurs réponses.

 

Est-il important d'être résilient ?

Le panel juge essentiel à 81 % de viser une organisation résiliente pour atteindre la « performance logistique » tout en étant conscient des contraintes que cela représente. Être résilient, c’est être performant.

 

Comment garantir la résilience durable des chaînes logistiques ?

La plupart des répondants insistent sur la flexibilité d’organisations coopérantes sur la globalité de la chaîne logistique. Il faut par ailleurs maîtriser les outils innovants de mutualisation et d’optimisation des moyens de transport qui souvent dépassent les frontières des entreprises en visant une adéquation et une optimisation en continu des moyens par rapport aux besoins. C’est aussi une intégration volontariste et programmée des actions liées à la transition énergétique.

 

Avez-vous des PCA (Plan de continuité d’activité) ?

La totalité des répondants a des PCA en place dans leurs entreprises. Sur la nature de ces plans de continuité, certaines entreprises ont des PCA assez globaux, plutôt orientés autour d’évènements impondérables « maîtrisés » type mouvements sociaux, incendies, intempéries. D’autres ont des PCA partiels, souvent liés à des problématiques informatiques, par client et par typologie de produits.

 

Votre PCA est-il mis à jour régulièrement ?

Oui pour 78 % des interrogés. La crise du Covid a contraint les entreprises à mettre à jour leurs PCA, à intégrer des éléments qui n’étaient « pas prévisibles » et à rendre les PCA plus opérationnels. Notamment sur tout ce qui est lié à la sécurité des hommes, gestes barrières et mesures sanitaires.

 

Pratiquez-vous des exercices de gestion de crise ?

59 % des entreprises ne font pas d’exercices de gestion de crise.

 

Le dimensionnement des stocks pourrait-il être bouleversé en vue de la résilience ?

Oui à 48 %, non à 19 %. Selon le secteur du répondant, les réponses diffèrent, mais convergent vers certains redimensionnements des flux domestiques et une augmentation prévisible des stocks de sécurité pour les flux internationaux. Le flux tendu est partagé entre nécessité pour ne pas augmenter les surfaces de stockage et complexité de gestion.

 

Une relocalisation des productions à brève échéance est-elle envisageable ?

Oui pour 30 % des répondants, non pour 22 %. Les logiques économiques et d’investissement pèsent dans la balance. Certains secteurs stratégiques comme celui de la santé, au vu de la situation vécue sur les vaccins et les masques en début de pandémie, pourraient faire l’objet de relocalisation.

 

Le flux tendu pourrait-il être bouleversé profondément ?

41 % des entreprises estiment que oui, 30 % que non. Si le flux tendu est une technique largement développée sur certaines activités, certains prônent une approche plus pragmatique consistant à catégoriser les flux et définir la logique d’approvisionnement pour les consommateurs. Enfin, la manière de traiter le flux tendu en particulier par la mécanisation peut engendrer des transferts d’un mode à l’autre.


En conclusion, le Club Déméter observe qu'il y a une quasi-unanimité sur le rôle stratégique renforcé du transport pendant la crise sanitaire. L’essor rapide du e-commerce et l’importance de l’approvisionnement des produits de première nécessité en sont les principales raisons. Selon l'association, la résilience des chaînes logistiques passe avant tout par une résilience des individus. À tous les niveaux hiérarchiques de l’entreprise, les femmes et les hommes sont donc au cœur de la capacité des entreprises à être résilientes.

 

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