Transport
345 millions d'euros investis dans le fluvial par VNF
Après plusieurs années de sous-investissements, le réseau fluvial opère sa remise à flot. VNF perçoit cette année plus de crédits qui lui permettent d'investir 345 millions d'euros dans le fluvial. Des projets de régénération, de modernisation et de construction ont été budgétisés.
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VNF
Voies Navigables de France (VNF), l'organisme public de gestion du réseau fluvial national, va investir 345 millions d'euros en 2022 pour améliorer la qualité de son service (à comparer aux 320 millions d'euros investis en 2021 et aux 170 millions d'euros en 2019). Un record rendu possible grâce à l'augmentation de la dotation de l'Etat suite au plan de relance de l'économie, ainsi qu'aux co-financements des projets fluviaux par les collectivités territoriales ou l'Union européenne.
Faire du fluvial un pilier de la transition écologique.
Sur le bassin de la Seine et de la Loire aval, il est ainsi aujourd'hui prévu d'investir plus de 110 millions d’euros pour la régénération, la fiabilisation et la modernisation du réseau fluvial en 2022, suite aux 98 millions d’euros sur ces mêmes domaines en 2021. Ces investissements intègrent d'autre part les financements dont VNF bénéficie au titre du plan France Relance : 175 millions d’euros accordés pour le réseau fluvial entre 2021 à 2023. « Nos capacités d'investissement records s'inscrivent directement dans le cadre du COP que nous avons signé l'an passé avec l'Etat et qui vise à faire du fluvial un pilier de la transition écologique. D'ici 2030, ce sont plus de 3 milliards d'euros qui sont envisagés être consacrés au réseau VNF sur la durée du contrat. Régénération, modernisation, développement, sécurisation des ouvrages, nous investissons partout où nous sommes présents pour mener à bien l'ensemble de nos missions de service public. Le fluvial est à la fois un écosystème vertueux offrant une réelle capacité de report modal pour une logistique plus sobre et plus sûre, une infrastructure au service de la cohésion et du développement durable des territoires, et il constitue enfin une réserve de plus en plus précieuse d'eau et de biodiversité », explique Thierry Guimbaud, directeur général de VNF.
Régénérer les infrastructures
Trois quarts du budget annuel 2022 seront consacrés à la modernisation et à la fiabilisation des infrastructures de VNF. Avec ses 6 700 km et ses 4 000 ouvrages, le réseau montre des signes de vieillissement car certaines constructions datent des années 1960-70, d'autres du XIXe siècle. De nombreux projets de maintenance sont prévus sur des digues classées, des écluses (petit et grand gabarit), et des barrages. De la technologie sera également déployée sur l'ensemble du réseau. VNF souhaite y intégrer le numérique dans les modes de travail pour le rendre plus réactif, plus performant, et plus sécurisé. Sur le grand gabarit, la commande et le contrôle des ouvrages seront, petit à petit, centralisées (télé-conduite). Sur le petit gabarit, le réseau sera automatisé afin de rendre les horaires de navigation plus souples et faciliter l'exploitation. Au niveau de la gestion hydraulique, VNF compte investir dans la supervision des niveaux d'eau via des capteurs.
Des réalisations majeures
Une autre partie du budget sera dédiée à une série de réalisations majeures, en particulier le projet de développement de la logistique fluviale sur la partie française de la liaison européenne Seine-Escaut, qui connectera le bassin de la Seine avec le réseau fluvial du Benelux. L'axe Seine-Escaut comprend la réalisation du canal Seine-Nord de 107 km, gérée par la société du Canal Seine-Nord, et la mise au grand gabarit de l'ensemble des canaux de l'axe logistique de la Seine à l'Escaut, soit 1 000 km. VNF est maître d'ouvrage des parties françaises de l'axe.