eCommerce
Amazon continue de freiner l'extension de son réseau logistique
Amazon a publié ses résultats du deuxième trimestre 2022. Ceux-ci soulignent la baisse de ses ventes e-commerce et la réduction des investissements dans ses capacités de transport et de logistique.
©
Amazon
Après des années Covid marquées par de fortes constructions, Amazon continue de réduire la voilure pour son parc logistique aux États-Unis. Le géant américain du e-commerce a publié la semaine dernière ses résultats pour le deuxième trimestre 2022. Ceux-ci font état d'une activité e-commerce en recul et d'une volonté pour l'entreprise de réduire ses surfaces de logistique aux États-Unis pour 2022 et 2023 afin de mieux s'adapter à la demande client, selon les mots de Brian Olsavsky, Chief Financial Officer de l'entreprise : « Nous avons pris des dispositions pour ralentir de futurs ajouts capacitaires à notre réseau ».
Réduire les investissements de logistique et de transport
En effet, au premier trimestre, l'entreprise avait noté que ses infrastructures de fulfillment représentaient des coûts additionnels d'une valeur totale de six milliards de dollars, expliqués par la montée de l'inflation et la baisse de productivité dans les entrepôts. Des coûts qui ont pu être endigués au deuxième trimestre pour n'atteindre plus que quatre milliards de dollars, et qui continueront à l'être grâce à la réduction du parc logistique, dans un contexte de baisse des ventes et de la croissance des revenus (-4 % en glissement annuel pour les ventes en ligne). L'entreprise va donc réduire son capital d'investissement pour les entrepôts et les capacités de transport à hauteur de 40 % cette année, contre 55 % l'an passé. Du côté des équipes, l'entreprise avait recruté des employés supplémentaires dans un contexte de reprise des variants Omicron afin de remplacer les préparateurs malades, mais la baisse de la maladie a également donné des cas d'équipes trop nombreuses sur certains sites. L'entreprise a ainsi réduit son nombre d'employés total de 6 % au deuxième trimestre. « Nous sommes cependant toujours à un nombre d'employés doublé par rapport à nos prévisions pré-Covid, début 2020 », note tout de même Brian Olsavsky.
Hausse du service Prime
Ces annonces interviennent alors que le service Amazon Prime de l'e-commerçant a affiché une augmentation de ses prix, prévue pour le 15 septembre prochain, passant de 49 € à 69,90 € par an. Une hausse expliquée par le contexte inflationniste, la montée des coûts de la supply chain, et les contenus de son service vidéo Prime Video. Il faut dire qu'entre les frais d'expéditions ont été multipliés par 40 entre 2009 et 2021 (alors que le chiffre d'affaires d'Amazon n'a lui été multiplié que par 20 sur la même période), tandis que les coûts logistiques sont passés de 15,6 % du CA en 2009 à 32,3 % en 2021.