La Poste poursuit ses investissements autour de la logistique urbaine

La Poste poursuit ses efforts en faveur de la logistique urbaine, de la décarbonation des livraisons et du déploiement de sites logistiques en cœur de ville. Disposant déjà de plus de 100 sites de logistique urbaine en France, le groupe travaille sur le sujet de différentes manières au quotidien : collecte et distribution de colis et d’autres types de marchandises (comme des palettes), entreposage, gestion des stocks ou encore préparation de commandes. Des activités qui impliquent de multiples entités du groupe : Colissimo, Chronopost, Urby, Log’issimo, réseau Geopost/DPD, Pickup, Stuart, avec un parc de véhicules de livraison qui vise une mobilité plus verte (moteurs électriques, vélos cargos...).

Un verdissement des flottes

En Europe, cela représente 42 000 véhicules à faibles émissions dont 37 000 en France. Un chiffre qui devrait progresser dans le futur avec une accélération du verdissement du reste du parc propre de La Poste, mais aussi chez ses prestataires et sous-traitants de livraison (en prescrivant des moyens décarbonés dans ses cahiers des charges, en allongeant les durées des contrats pour sécuriser et encourager les investissements, etc). Avec un objectif : une livraison 100 % décarbonée (zéro et faibles émissions) dans 350 villes en Europe (dont 22 métropoles françaises) d'ici à 2025.  Aujourd'hui, ce chiffre monte à 100 villes grâce aux opérations de Geopost. Au total, le verdissement du parc représentera un investissement de plus de 200 millions d’euros sur les trois prochaines années, avec un basculement vers des véhicules électriques. La Poste vise l'acquisition de 8 000 véhicules utilitaires électriques supplémentaires. Parallèlement, 1 000 vélos cargos seront ajoutés d’ici 2025.

Des partenariats avec les grandes métropoles pour installer la logistique urbaine

Du côté des implantations en milieu urbain, La Poste veut se poser dans une démarche d'échanges avec les métropoles. Onze d'entre elles adopteront, d'ici la fin de l'année, une convention de partenariat de quatre ans avec le groupe, pour accélérer la décongestion urbaine et à améliorer la qualité de l’air : Toulouse, Bordeaux, Lyon, Grand Paris, Montpellier, Brest, Clermont-Ferrand, Le Havre, Grenoble, Aix-Marseille et Lille. Les visages de ces collaborations sont multiples : encourager la décarbonation des flottes et leur verdissement, intégrer les besoins de la cyclologistique dans l’action publique locale, prise en compte des besoins d’implantation logistiques en ville avec des infrastructures au sein des schémas de cohérence territoriale, des PLU et des opérations d’aménagement urbain. Des hubs urbains qui pourront prendre trois formats selon La Poste : l'hôtel de logistique urbaine (supérieur à 5 000 m² comme à Lyon ou à Lezennes dans le Nord par exemple), les centres de distribution urbaine (entre 500 et 5 000 m², en limite de ZFE) et l'espace logistique urbain (inférieur à 500 m², en plein centre-ville, comme à Paris 10e ou à Mérignac).

Aujourd'hui, la Poste dispose de 100 sites logistiques exploités, dont 170 000 m² dans son patrimoine postal. D'ici à 2026, 50 sites supplémentaires devraient voir le jour, soit 300 000 m², et l'équivalent d'un investissement de 200 millions d'euros. Le groupe et sa foncière La Poste Immobilier investiront dans le cadre de réhabilitations et de rénovations sur son patrimoine immobilier, ainsi que de nouvelles acquisitions. Le groupe crée également avec La Banque des Territoires un fonds d’investissement de 500 millions d’euros dédié aux projets immobiliers de logistique urbaine. Une plateforme logistique à Vendenheim, dans l’Eurométropole de Strasbourg (67), sera la première financée par ce fonds.