Innovation
Donnons à voir le caractère innovant de l’écosystème logistique
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La première journée de la filière, organisée le 24 novembre 2022 (1) par France Logistique a bien mis en valeur nos engagements dynamiques, tournés vers l’avenir : améliorations continues des services aux clients comme des conditions de travail des salariés, accélération de la décarbonation des organisations logistiques… Les acteurs logistiques eux-mêmes, les chargeurs et acteurs de la supply chain, avec de nombreux prestataires technologiques, innovent en continu ; c’est l’un des atouts de notre écosystème pour faire face aux enjeux de tous ordres qui renouvellent les modes d’exercices de nos métiers.
Poursuivre la dynamique d'innovation
Toutefois, cette modernité de la filière reste assez mal connue du grand public et des pouvoirs publics, au détriment de son image, malgré quelques progrès récents. Dès novembre 2021, France Logistique avait publié la vision (2) de la filière des innovations en transport et logistique.
Par ailleurs, nous avons obtenu pour la première fois du Gouvernement l’intégration d’un volet logistique dans les programmes d’investissement d’avenir, au même titre que les filières industrielles.
Cela s’est concrétisé avec le lancement de l’appel à projet « Logistique 4.0 » doté de 90 millions d'euros, en octobre 2021. Les six lauréats de la première relève traduisent la capacité de la filière à travailler de manière coopérative, la diversité de ses progrès techniques et organisationnels, et sa recherche constante de performances : numérique portuaire, digitalisation du transport routier, interopérabilité des échanges documentaires, IA au service de la logistique industrielle, en zone urbaine et automatisation de la logistique du vrac. Aucun doute, que les lauréats de la seconde relève attendus dans quelques mois, poursuivront cette dynamique.
L'attention sur la réduction des empreintes environnementales et les enjeux de sécurité
Évidemment, cette première initiative est loin d’avoir épuisé les projets en cours dans le secteur. Aussi, France Logistique porte-t-elle auprès des pouvoirs publics la demande de confirmer la prise en compte de notre secteur dans les prochains dispositifs de soutien à l’innovation.
Cela concerne les projets pouvant justifier d’un besoin de cofinancement public aux côtés du privé : rentabilité non garantie, partenariat public/privé, projets collaboratifs ou d’intérêt général. Globalement, la réduction des empreintes environnementales et les enjeux de sécurité-souveraineté retiennent particulièrement l’attention. À titre d’exemples, pourraient être considérés la traçabilité des contenus et contenants, la fluidité des ruptures de charges, l’optimisation des remplissages par la mutualisation et la massification tant pour les stocks que les flux, la gestion collaborative des emballages et la reverse logistique…
Sans attendre la concrétisation des discussions engagées avec les ministères de l’Industrie et des Transports, donner à voir les initiatives et projets est d’ores et déjà utile, pour construire efficacement de nouveaux dispositifs de financement public. France Logistique est à disposition pour relayer les besoins et envies et faciliter les contacts.
Présentation de l'auteur
Anne-Marie Idrac est présidente de France Logistique. Elle a notamment exercé en tant que secrétaire d'État aux Transports de 1995 à 1997, députée de 1997 à 2002, présidente de la RATP, puis de la SNCF et comme secrétaire d'État chargée du Commerce extérieur auprès de la ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi de 2008 à 2010.
