Une supply chain transparente pour réduire le gaspillage et la surproduction

Avery Dennison, concepteur et fabricant d’étiquettes et de matériaux fonctionnels, présente son étude intitulée « Les milliards manquants : le coût réel du gaspillage de la chaîne d’approvisionnement », basée sur la consultation de 318 entreprises à travers le monde. On y apprend que près de 8 % des stocks sont perdus ou jetés chaque année, à cause de la surproduction et du gaspillage, affectant en moyenne 3,6 % des bénéfices annuels des entreprises. En France 4,1 % des stocks sont gaspillés chaque année et 3,5 % supplémentaires sont jetés en raison de la surproduction. Une perte estimée à plusieurs milliards d’euros d’inventaire.

Vers des supply chains plus durables

« La perturbation actuelle de la chaîne d'approvisionnement conduit à une crise des déchets, ce qui rend le plaidoyer en faveur de pratiques durables encore plus urgent et nécessaire », lance Francisco Melo, vice-président senior et directeur général d'Avery Dennison Smartrac. À cela s’ajoutent les pressions que subissent les entreprises (neuf sur dix dans l’étude) pour devenir plus durables. Les professionnels évoquent des « restrictions budgétaires » pour assurer la résilience de la chaîne d'approvisionnement. Du côté des consommateurs, le rapport explique qu’ils désirent acheter des produits durables. Pour un consommateur français sur deux (52 %), il s’agit d’une de ses cinq principales préoccupations. Et pour 41 % d’entre eux, « une plus grande transparence sur les matériaux et les ingrédients » les inciterait à acheter durable dans l’habillement, les produits cosmétiques et l’alimentation.

RFID et solutions numériques en guise de réponse

Avery Dennison souligne le fait qu’une plus grande transparence permet d’assurer la résilience de la suply chain et présente des avantages pour les consommateurs. 80 % des entreprises françaises sont « parfaitement conscientes » du problème et investissent dans des solutions technologiques, mais elles n’y consacrent pas encore le budget nécessaire. Seulement 3,7 % des budgets technologiques sont dédiés à l'amélioration de la durabilité. Dans cette optique d’améliorer la visibilité et la traçabilité de la supply chain, la mise en place de la RFID figure parmi une des options : 41 % des sociétés françaises indiquent y avoir déjà eu recours ont déjà recours et 45,9 % souhaitent la déployer. Jérôme Lemay, directeur industriel pour la RFID chez Decathlon, témoigne : « Grâce aux investissements dans la RFID, Decathlon a connu des améliorations significatives dans ses opérations. Nous avons diminué les démarques, augmenté le chiffre d'affaires et la rentabilité au niveau des articles et amélioré l'efficacité sur les points de vente. La gestion de l'inventaire en temps réel permet également à Decathlon de réapprovisionner les stocks automatiquement et d'améliorer l'efficacité. À l’avenir, les opportunités pour les solutions d'identification numérique au sein de Decathlon comprennent l'amélioration de la visibilité en amont chez nos fournisseurs de matières premières afin de mieux aligner la disponibilité à la demande ». Francisco Melo ajoute : « Les triggers digitaux tels que l'identification par radiofréquence ou RFID, offrent une visibilité de bout en bout très efficace et précise. Les produits connectés ne font pas seulement la lumière sur les chaînes d'approvisionnement, mais révèlent également de nouvelles informations précieuses pour permettre aux consommateurs de prendre de meilleures décisions, notamment des données sur la transparence et l'empreinte carbone ».

> Télécharger l’étude « Les milliards manquants : le coût réel des déchets de la chaîne d'approvisionnement »