[Portrait] Cyrille Guichard, directeur général de viastore

Le visage souriant, serein et sérieux à la fois. Cyrille Guichard, nouveau directeur général de viastore France, succédant à Jean-David Attal, est un homme ouvert et investi, qui ne perd jamais de vue sa mission : poursuivre le développement de l’entreprise qui l’emploie et celui de ses clients. Dès lors, lorsqu’on lui demande la valeur qui le guide dans la vie, il répond sans réfléchir : « l’écoute ». L’écoute client dans le monde professionnel et celle de son entourage - famille et amis - dans la sphère personnelle. Cyrille Guichard écoute mais n’est pas du genre à s’étendre. Il prend le temps d’apporter des réponses claires et structurées, sans fioritures, avec une pointe de malice. Cette petite nuance discrète vient de loin. Plus jeune, alors qu’il vit encore chez ses parents dans la région nantaise, Cyrille Guichard se passionne pour le dessin technique : « J’étais à la fois intéressé par le côté carré de la technique mais aussi par cette touche artistique. Enfant, j’aimais dessiner à la main et parallèlement, je m’intéressais à la résolution des problèmes et aux mathématiques. C’est en alliant ces deux aspects que j’ai ensuite orienté mes études supérieures en ingénierie mécanique », entame-t-il. Cette appétence l’emmènera jusqu’en Angleterre où il passera trois ans, jusqu’à l’obtention d’un Bachelor en ingénierie aérospatiale et conception d’avion.  

2001 : le tournant

D’avion, il en est tragiquement question au moment de son retour en France pour trouver du travail. Nous sommes le 11 septembre 2001. Deux avions viennent percuter les tours jumelles du World Trade Center dans le quartier de Manhattan à New York, un troisième au Pentagone et un dernier à Shanksville, en Pennsylvanie. Bouleversé par l’attaque terroriste, le secteur de l’aéronautique devient difficile d’accès pour Cyrille, alors jeune diplômé en quête d’une première expérience : « J’ai effectué un nombre de demandes incalculables d’entretiens à cette époque. J’en ai obtenu un. Au bout de quatre mois à me casser le nez, j’ai ouvert ma recherche à la mécanique générale. Et c’est là que j’ai finalement trouvé mon premier poste, chez Alstef à Orléans (45) », poursuit Cyrille Guichard.  

L’aventure orléanaise

Avril 2002. Cyrille Guichard trouve un emploi. Il ne le sait pas encore, mais il entame ses deux prochaines décennies au sein d’une même entreprise. Exit Nantes, le voici à Orléans. Et s’il admet ne pas avoir été immédiatement séduit par les attraits de la région, le jeune homme de 24 ans l’est par sa nouvelle société, spécialisée dans les solutions automatisées. Cyrille entre donc chez Alstef en tant que chargé d’affaires rénovation intralogistique : « C’était un poste super, je me m’y suis vraiment plu. Au bout d’un an, mon directeur m’a finalement demandé, à la suite de la démission d’un collègue, de m’occuper d’un peu de commerce après-vente. Il s’agissait de vendre des contrats de maintenance, prendre soin des clients existants, en conservant néanmoins une partie de gestion de projets. Je n’avais pas forcément une fibre commerciale à l’époque, mais j’y suis allé », raconte-t-il. Puis Alstef se scinde en deux B.U, aéroportuaire et intralogistique. Cyrille redevient alors chargé d’affaires. « La confiance a été permanente chez Alstef, on m’a toujours proposé des missions intéressantes. J’ai été porté par cet esprit de famille, le côté très humain, très accessible de la direction, des chefs de service et des collègues. » Après 10 ans en tant que chargé d’affaires, Alstef démontre une nouvelle fois sa confiance en Cyrille qui accède finalement à la direction du service commercial.    

Un nouveau terrain de jeu

« Passer un cran au-dessus ne m’a jamais fait rêver, je n’ai jamais été carriériste. Ce qui arrive aujourd’hui est davantage lié à mon intérêt pour le travail, et à l’envie de relever un challenge que je pense atteignable », explique Cyrille Guichard. Ce risque maîtrisé se matérialise en 2022 avec son départ d’Alstef pour la direction générale de viastore, expert en intralogistique. Malgré un certain « déchirement » à quitter l’entreprise après 20 ans, Cyrille Guichard se sent bien dans ses nouvelles fonctions. « J’y ai retrouvé l’état d’esprit et le côté famille qu’il y avait chez Alstef. J’apprends, je prends mes marques. J’ai beau savoir où l’on va d’un point de vue technique, business et organisationnel, il faut aussi se faire accepter comme directeur. Aujourd’hui, j’ai fait un bout du chemin, aidé par mon prédécesseur Jean-David Attal. Lors de mon premier jour chez viastore, il m’a immédiatement laissé son bureau et m’a transmis le témoin. Il a fait le maximum pour que cela se passe bien », confie Cyrille Guichard. Passionné par son métier, la gestion de projet et la quête de la meilleure réponse à apporter à ses clients, Cyrille Guichard consacre une grande énergie à sa vie professionnelle. Et si la rigueur intellectuelle guide sa trajectoire, il n’en reste pas moins un grand joueur, motivé par la compétition et la résolution de problématiques : « J’aime la complexité cachée derrière chaque client et contexte d’affaires qui rend l’équation relativement compliquée à résoudre. C’est le jeu », souligne-t-il. Cyrille joue d’ailleurs beaucoup hors les murs de viastore, en famille, entre amis, aux cartes, au badminton, en compétition... et toujours dans un esprit bon enfant, sans peur de l’échec : « Il n’y a jamais de frustration, de déception. Si l’on est bon perdant, on peut se remettre en selle, relancer une partie et gagner la prochaine ». Et c’est dans cet état d’esprit, teinté de rigueur et d’optimisme, que Cyrille Guichard vise une année 2023 constructive et sereine, pour lui, comme pour viastore et ses équipes.