Immobilier
Immobilier logistique : « Des chiffres tout à fait satisfaisants » au premier trimestre 2023
JLL dévoile son rapport sur le marché de l'immobilier logistique en France au premier trimestre 2023. Les chiffres sont en baisse par rapport au premier trimestre 2022, mais ils demeurent dans la moyenne quinquennale. Les marchés de la dorsale sont en retrait, tandis que la Normandie se distingue.
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Dans sa dernière analyse du marché français de l'immobilier logistique, la société de conseil en immobilier d'entreprise JLL rapporte qu'un volume de 909 000 m² a été commercialisé sur les entrepôts de plus de 5 000 m² au premier trimestre 2023, contre 1 154 591 m² au premier trimestre 2022, en baisse de 21 %. Un chiffre qui reste toutefois supérieur de 10 % à la moyenne quinquennale (823 500 m²). 45 transaction ont été réalisées au T1 2023, contre 60 au T1 2022, en retrait de 25 %. Cependant, là aussi, si on se réfère à la moyenne quinquennale qui est de 45 transactions, la tendance n'est pas en diminution. « Les bons niveaux d'activité enregistrés en ce début d'année démontrent le caractère résilient du marché français de l'immobilier logistique, en attestent des chiffres tout à fait satisfaisants, commente Olivier Durif, directeur France Transactions SCLS chez JLL. Sur 12 mois glissants, c'est-à-dire du deuxième trimestre 2022 au premier trimestre 2023, la demande placée conserve un niveau élevé en s'approchant du seuil des 4 millions de m² placés, avec 3 906 000 m² commercialisés », ajoute-t-il.
Les logisticiens, les plus dynamiques
Au premier trimestre 2023, les entrepôts de 5 000 à 10 000 m² n'enregistrent que 11 transactions contre 24 l'année dernière à la même période. En difficulté, ils représentent moins de 10 % du volume placé. Les entrepôts de 10 000 à 20 000 m² enregistrent 16 transactions et totalisent 35 % du volume placé. Les plateformes de 20 000 à 40 000 m² se portent bien avec 12 transactions (26 % des signatures) et un tiers du volume placé. Enfin, les entrepôts XXL (plus de 40 000 m²) enregistrent de bonnes performances avec six transactions représentant 35 % du volume placé. Avec 53 % des signatures et 51 % des surfaces commercialisées, les logisticiens sont les plus dynamiques. « Les géants de la grande distribution participent toujours activement au niveau élevé des commercialisations d'entrepôts en France, suivis des entreprises du secteur industriel », souligne Olivier Durif.
Le marché de la dorsale en retrait
« Plusieurs marchés secondaires profitent d'un regain d'intérêt de la part des utilisateurs au détriment de certains marchés historiques comme Paris ou Lyon », observe Olivier Durif. Les quatre principaux marchés français que sont Lille, Paris, Lyon et Marseille, ont enregistré une demande placée de 397 600 m² au premier trimestre 2023, contre 562 000 m² au premier trimestre 2022, en baisse de 29 %. À eux quatre, ils totalisent 47 % des transactions et 44 % du volume placé en France. Le marché lillois des entrepôts représente 18 % des transactions et 20 % de la demande placée nationale, le marché parisien 9 % des transactions et 16 % de la demande placée, tandis que les marchés lyonnais et marseillais réunis n'atteignent pas les 10 % du volume placé.
Un marché hors-dorsale se distingue d'autre part, celui de la Normandie avec 127 200 m², soit 14 % de la demande placée nationale. Il devient le troisième marché de France grâce à la commercialisation d'un entrepôt de plus de 80 000 m² dans le Calvados.