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Porté par un vent favorable, GSE solidifie son ancrage dans l’immobilier durable

Avec une croissance record de son chiffre d’affaires sur l’exercice 2022/2023, GSE peut envisager sereinement l’avenir dans un contexte économique fluctuant. Son président Roland Paul est revenu ce 6 juin, lors d’un déjeuner de presse, sur l’évolution du marché de l’immobilier logistique. Il y constate notamment une poussée des exigences environnementales nécessaires aux projets de construction.

Publié le 6 juin 2023 - 20h15
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 Matthew Perget | Roland Paul, président de GSE.

« Une année exceptionnelle. L’année du milliard. » Roland Paul, avec un quart de siècle d’expérience à la direction de GSE dont quatre années en qualité de président, en serait presque étonné. « Cela fait 25 ans que j’entends parler du milliard, mais c’étaient des francs », plaisante-t-il. Le milliard d’euros, le contractant global et spécialiste de l’immobilier logistique vient de l’atteindre, avec une croissance insolente de 30 % de son chiffre d’affaires en 2023 par rapport à 2022. Et l’année en cours semble tout aussi prometteuse, avec toujours ce chiffre à neuf zéros à l’horizon : « Nous devrions également être à un milliard, tant en termes de chiffre d’affaires, en prise de commandes qu’en carnet de commandes », prévoit le dirigeant. La satisfaction est d’autant plus grande que le marché de l’immobilier logistique a connu une forte baisse (de 15 à 20 % environ selon différentes estimations d’acteurs du secteur) en 2022 ; tendance se poursuivant au premier trimestre 2023. Fort de ses résultats, GSE continue à se développer en France, mais aussi en Italie, en Espagne, au Portugal, en Allemagne, en Roumanie et en Chine. Sans trop vouloir s’étendre non plus, les projets « one shot » dans de nouvelles contrées n’étant plus au programme tant que l’activité des pays sur lesquels il se développe déjà n’est pas assez consolidée.

Normes environnementales : la France « plutôt en avance »

Si la conquête de l’Europe reste au cœur de ses objectifs – l’Italie représentant par exemple 20 % de son chiffre d’affaires aujourd’hui –, GSE n’en demeure pas moins un groupe né en France et disposant d’un vaste maillage sur le territoire. Le contractant cumule ainsi les projets de dépollution de friches (d’anciens sites industriels principalement) pour sécuriser les fondations locales de futurs entrepôts entre autres. Roland Paul ressent une lourdeur dans les nombreuses procédures administratives nécessaires à la concrétisation des projets hexagonaux ; mais il n’en constate pas moins la rapide et nécessaire évolution dans le pays de la législation à caractère environnemental : prise en compte de la biodiversité, désartificialisation des sols, choix des matériaux de construction, réglementation thermique… « Par rapport aux autres pays dans lesquels nous travaillons, la France est plutôt en avance. De même pour les sujets liés à la RSE », témoigne le président, qui a suivi de près la conscientisation des acteurs de son secteur alors que ces questions n’étaient, sauf rares exceptions, pas prioritaires quelques années auparavant.

 

Une montée en puissance des sites multi-niveaux

Après avoir regardé plus loin, GSE voit plus haut. Subissant de plein fouet, comme tous les acteurs de l’écosystème immobilier, la crise de disponibilité du foncier, le contractant bâtit des sites à étages ; ces derniers concernent désormais une grande partie de son carnet. « Nous avons construit 600 000 m² de bâtiments multi-niveaux dans les deux/trois dernières années », précise Roland Paul, qui détaille les avantages de ce type de construction sur la facture environnementale : « C’est l’une des réponses au ZAN*, à la problématique d’artificialisation des sols de même qu’aux enjeux d’économies d’énergie. Il y a en effet moins de déperdition calorifique lorsque le bâtiment comporte plusieurs étages, mais aussi de terrain consommé et d’émissions carbonées au final. » Se positionnant comme un précurseur en Europe dans la conception et la réalisation de ces sites, GSE répond ainsi aux enjeux des acteurs de la logistique et de l’industrie, en alliant à la fois rentabilité économique et durabilité, dans le sens plus verdissant du terme.


* pour « zéro artificialisation nette », objectif fixé à 2050 par la France visant à réduire, selon l’Office français de la biodiversité, « de 50 % le rythme d’artificialisation et de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici 2030 par rapport à la consommation mesurée entre 2011 et 2020 ».

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