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Le Salon des maires, un lieu d’échanges sur la transition écologique des territoires et leur accompagnement logistique

Du 21 au 23 novembre 2023 à Paris se tiendra la nouvelle édition du Salon des maires et des collectivités locales (SMCL). Cet événement singulier réunit à la fois élus locaux, associations et acteurs du secteur privé, pour leur permettre d’échanger sans langue de bois et de partager leurs initiatives. Voxlog (média partenaire) a interrogé sa directrice Stéphanie Gay pour exposer les fondamentaux de ce rendez-vous, mais aussi en apprendre les subtilités et les nouveautés, en particulier sur les sujets liés à la transition écologique et à la logistique.

Publié le 5 juillet 2023 - 18h10
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Pourriez-vous nous présenter dans un premier temps le Salon des maires et des collectivités locales, pour les lectrices et lecteurs qui ne connaîtraient pas ce salon ?
Ce salon rassemble des acteurs du secteur public, du privé et du monde associatif. Qu’ils soient en poste ou dans l’opposition, les élus présents peuvent intervenir auprès des collectivités mais aussi faire venir leurs équipes (directions générales des services, directions techniques…). Les acteurs privés, travaillant avec le public à la mise en œuvre de nombreux sujets, sont soit exposants soit visiteurs. Le monde associatif, partie intégrante de l’écosystème territorial, intervient également sur les différents sujets abordés. Organisé en concomitance avec le Congrès des maires, ce salon fédère une offre de solutions dédiées au développement territorial, aux problématiques de construction et d’aménagement du territoire, aux thématiques de l’environnement et du cadre de vie, à l’énergie, aux mobilités, à la sécurité et la protection des personnes, à la santé, au social, au vivre ensemble, au sport, à la culture… Dans l’optique de proposer des initiatives pour faire avancer les choses et améliorer notre qualité de vie. Chaque édition développe un cadre programmatique en phase avec l’actualité, avec des dialogues, des débats, et surtout des présentations d’initiatives et de solutions concrètes. Près de 400 conférences sont organisées pour comprendre et échanger autour de la planification écologique, des enjeux de la sobriété énergétique, des infrastructures et de la mobilité, du numérique responsable, de la résilience agricole et alimentaire… Mais aussi des séquences plus mixtes et larges, comprenant différents intervenants, sur les problématiques liées à l’adaptation des territoires, la gestion des risques, et surtout l’inclusion. Ce salon est l’endroit idéal pour se mettre à jour et jeter des pavés dans la mare pour faire avancer ces nombreux sujets.

Vous avez choisi cette année la thématique « Anticipons demain » ? Pourriez-vous nous détailler ce choix d'accroche ?

Nous sommes au milieu d’un mandat un peu particulier, démarré en période de Covid, avec des investissements ralentis et en prise avec des enjeux environnementaux et énergétiques importants. L’année dernière se posait la question de la nécessaire sobriété énergétique, ce qui impliquait d’être en réaction et non en anticipation. Or, la réaction est souvent plus coûteuse et moins socialement acceptable ; le souhait des collectivités consiste à pouvoir mieux anticiper. Au cumul des crises énergétiques, environnementales et sociétales s’ajoute l’inflation, frappant de plein de fouet tous les investissements locaux, influant entre autres sur l’énergie et l’alimentation, et risquant d’avoir un impact très fort dans la deuxième partie de l’année 2023. Les collectivités ne peuvent pas agir seules et ont besoin de pouvoir prendre des décisions et mettre en œuvre des projets en s’appuyant sur l’intelligence collective, avec l’aide du secteur privé et des associations travaillant ensemble. Elles ne souhaitent plus subir mais au contraire prendre les décisions qui permettront d’être en gestion, en maîtrise de tout ce qui pourrait advenir dans les années à venir.


Quelle place sera allouée à la logistique cette année ? Est-ce un sujet communément abordé sur ce salon ?
C’est un sujet très transverse que nous retrouvons dans de nombreux domaines abordés sur ce salon, dans le secteur de la construction et de l’aménagement par exemple, avec notamment tout ce qui concerne l’approvisionnement pour les chantiers. Mais aussi toutes les plateformes déployées sur l’ensemble du territoire, touchées par des enjeux très forts comme la réduction de l’impact du transport de marchandises. Nous nous intéressons aussi fortement, au niveau du développement territorial, aux acteurs du commerce que nous accueillons, avec les enjeux de la revitalisation des centres-villes. Concernant la mobilité, nous échangeons autour des véhicules de services, de la maîtrise de l’approvisionnement, de l’entretien des territoires, et de l’important sujet logistique de la gestion des déchets. Le salon s’intéresse également à toutes les questions liées au dernier kilomètre, comme les vélos cargos et la mobilité électrique. De même qu’aux solutions logicielles. Nous invitons par ailleurs les acteurs de la logistique à nous rejoindre. Le dialogue entre le privé et la collectivité existe mais nécessite parfois d’avoir des occasions comme ce Salon des maires pour pouvoir se rencontrer, échanger, partager autour de ces enjeux, et proposer des solutions aux élus.


Comment observez-vous l’évolution des sujets liés à la transition écologique ?

Dans la mise en œuvre opérationnelle, je constate que la transition écologique n’est pas un sujet de parti politique. Les choses sont faites au quotidien sans être étiquetées. Notre travail consiste à les valoriser, à donner de la place au partage d’initiatives. Nous présentons des solutions ayant des bénéfices et des co-bénéfices. Prenons l’exemple d’un renouvellement de réseau d’eau : il peut permettre de la récupération de chaleur mais aussi de retrouver de la biodiversité. Investir un euro sur un point précis peut aussi répondre plus largement à plusieurs problématiques rencontrées par les territoires.

 

La thématique de l’économie circulaire est-elle largement abordée ?
Nous sommes typiquement sur une notion que les collectivités abordent sans l’appeler ainsi. Lutte contre le gaspillage alimentaire, réutilisation de l’eau, récupération de l’énergie… Elles le font sans forcément parler d’économie circulaire. C’est un sujet éminemment transversal sur le salon ; nous travaillons avec l’INEC (Institut national de l’économie circulaire), mais aussi avec l’association EC 2027 nouvellement constituée sur le sujet. Nous abordons ensemble ce sujet, en partant des différents investissements pouvant être réalisés tout en étant très pragmatiques, en valorisant l’existant pour promouvoir des systèmes de boucles sur les territoires et permettre une autonomie sur beaucoup de points. L’économie circulaire s’appuie sur ces collaborations entre les différents acteurs territoriaux, comme une zone industrielle, un agriculteur et une collectivité par exemple. Sans oublier la recherche d’autonomie que peuvent avoir les territoires sur les différents accès aux ressources.

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