Entrepôts
Entrepôts automatisés : quels sont les éléments clés à surveiller pour optimiser leur bon fonctionnement ?
Une tribune signée par Fabien Pereira Vaz, technical sales manager France chez Paessler AG.
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L’engouement pour le commerce en ligne se poursuit. Porté par une forte croissance, le secteur a atteint 147 milliards d’euros, selon la Fevad, en 2022, en hausse de près de 14 % par rapport à l’année précédente. Les entreprises exploitent les nouveaux canaux de vente pour s’adapter aux attentes des clients. En arrière-boutique, la logistique se retrouve au cœur des enjeux et doit se moderniser. L'automatisation des entrepôts fait désormais partie intégrante des entrepôts modernes. Qu'il s'agisse du placement automatique par des robots ou de la récupération automatisée d'articles, les entrepôts sont de plus en plus numérisés et plus autonomes que jamais. Cette automatisation nécessite divers équipements et systèmes, parmi lesquels des matériels informatiques, des systèmes d'entreposage et des technologies opérationnelles. Chaque zone opère séparément et il est devenu essentiel de s'assurer que les processus automatisés fonctionnent afin de garantir le succès global des opérations logistiques.
Pour les gestionnaires d’installation - ou facilities managers - il est essentiel de pouvoir consulter l’ensemble des données relatives à l'état de l'infrastructure et des composants essentiels aux processus d'automatisation à partir d’un lieu unique. De même, il est primordial de pouvoir définir des seuils à partir desquels seront déclenchées des alertes et des notifications en cas de défaillance. Enfin, si des entrepôts sont répartis sur plusieurs sites, ils cherchent à consolider les données de surveillance de chacun d'entre eux en un seul endroit, afin de pouvoir visualiser l’état de santé de chaque entrepôt en un coup d'œil.
Aspects clés de l'automatisation des entrepôts : IT, OT et PLC
Les facilities managers jouent un rôle essentiel dans la supervision des opérations réalisées au sein de l'entrepôt, y compris la gestion du matériel et des systèmes associés à l'automatisation. Il s'agit généralement de solutions informatiques telles que les équipements réseaux standards, des pares-feux, des commutateurs, des routeurs ou des imprimantes, etc. Il s'agit également de logiciels spécialisés conçus pour la gestion d'un entrepôt, parmi lesquels on retrouvera, entre autres, des plateformes dédiées à la gestion des stocks, à la gestion de la chaîne d'approvisionnement ou au contrôle des entrepôts.
D’autre part, du matériel et des logiciels OT sont utilisés pour surveiller et contrôler les environnements industriels, parmi lesquels des dispositifs spécialisés tels que les automates programmables industriels (programmable logic controller, PLC en anglais), les PC industriels, les machines et les véhicules automatisés, ainsi que les systèmes SCADA [pour supervisory control and data acquisition, ou système de contrôle et d'acquisition de données en français, ndlr] et les systèmes de contrôle distribués. Pour les facilities managers, l’enjeu consiste à comprendre et gérer ces matériels et ces systèmes afin de garantir un fonctionnement aussi efficace que transparent des processus automatisés au sein des entrepôts.
Les automates programmables industriels mis en œuvre dans la logistique exécutent généralement des tâches sur la base des informations reçues des systèmes de contrôle des entrepôts (ou de tout autre système de gestion). Ils font partie intégrante de l'automatisation dans un entrepôt, comme les actions de prélèvement automatique ou le mouvement des bandes transporteuses. C'est pourquoi il est essentiel de connaître leur état pour garantir le bon fonctionnement d'un entrepôt.
Maintenance conditionnelle dans les entrepôts
Comme dans l'industrie, les machines et les moteurs jouent un rôle essentiel dans l'automatisation des entrepôts. Pensez aux moteurs des convoyeurs à bande ou à ceux des robots de prélèvement automatique et vous comprendrez pourquoi la surveillance de l'état des machines est essentielle pour garantir une maintenance efficace et éviter les temps d'arrêt inutiles. Surveiller l’état consiste à mesurer les données des équipements, généralement à l'aide de capteurs IIoT, et de les comparer aux tendances historiques et à d'autres données afin de prédire et de prévoir l’entretien de ces équipements. Il existe des systèmes spécialement conçus pour la maintenance conditionnelle, et l'intégration de leurs données au sein de la vue d'ensemble de la surveillance mise en œuvre dans l’entrepôt permet ainsi aux facilities managers de se rapprocher d’une supervision unifiée et centralisée de l’ensemble de leurs données de surveillance.
Surveillance des réseaux sans fil
Les facilities managers savent que parfaitement que l'automatisation mise en œuvre au sein des entrepôts modernes dépend fortement des réseaux sans fil pour communiquer. Il est donc essentiel de s'assurer que ces réseaux sont opérationnels. Il est possible de surveiller l'infrastructure de réseau sans fil elle-même (routeurs, commutateurs, points d'extrémité, etc.) à l'aide de fonctionnalités telles que SNMP* ou les API REST**. Mais il ne faut surtout pas négliger la surveillance des appareils connectés au réseau, car elle est tout aussi importante. Divers outils existent qui permettent de surveiller à la fois l'état du réseau et des périphériques, afin de s’assurer que le réseau sans fil fonctionne comme prévu. Les facilities managers peuvent ainsi identifier rapidement les problèmes – voire même les résoudre - avant qu'ils n'affectent l'ensemble du processus d'automatisation. En veillant à maintenir le réseau sans fil opérationnel à tout moment, ils s’assurent que les processus d'automatisation de l'entrepôt fonctionnent de manière optimale.
* Simple network management protocol, ou protocole simple de gestion de réseau en français. Paessler précise sur son site internet qu'il « s’agit d’un protocole destiné au transfert d’informations de gestion sur des réseaux, et plus précisément les LAN (réseaux locaux), selon la version choisie. L’utilité de SNMP dans le domaine de l’administration réseau tient à ce qu’il permet de collecter des informations relatives aux appareils connectés à un réseau de façon standardisée et sur un large éventail d’appareils et de types de logiciels. »
** Paessler indique que « REST est un style d’architecture logicielle utilisé par des applications en réseau. Il définit un ensemble de contraintes à utiliser pour la mise en place de composants réseau, permettant ainsi l’usage d’une syntaxe d’interface uniforme pour toutes les applications, plutôt que des modes d’installation et des syntaxes propres à chacune. »
À propos de l'auteur et de Paessler
En tant que technical sales manager chez Paessler AG, Fabien Pereira Vaz conseille techniquement les prospects en phase d’avant-vente et forme les clients et les partenaires à la solution de supervision réseau PRTG. Titulaire d’un DUT génie télécom & réseaux, complété par un MBA international business & marketing, il possède 20 ans d’expérience dans la vente de solutions logicielles de supervision et d’infrastructures cœur de réseau auprès d’opérateurs télécom internationaux.
Convaincu que la supervision des données joue un rôle primordial dans la réduction de consommation des ressources naturelles de la planète, Paesler aide ses clients à économiser des ressources, par l’optimisation de leurs infrastructures IT, OT et IoT, ainsi que la réduction de leur consommation énergétique ou leurs émissions. L'éditeur propose des solutions de supervision destinées aux entreprises de tous les secteurs d'activité, quelle que soit leur taille, des PME aux grandes entreprises. Aujourd’hui, plus de 500 000 utilisateurs dans 170 pays s’appuient sur PRTG ou une autre solution de Paessler pour surveiller leurs infrastructures IT, OT et IoT et ainsi optimiser leurs ressources.