Analyse EOL : un marché locatif de l'immobilier logistique vigoureux, des investissements en baisse

Après avoir analysé le marché locatif des bâtiments industriels et logistiques d'une surface supérieure à 10 000 m², l'expert en immobilier professionnel EOL constate une certaine vigueur malgré une conjoncture économique malmenée. Sur les neuf premiers mois de 2023, 106 transactions ont été réalisées, soit autant qu'en 2022. L'analyste rapporte que 2,4 millions de m² ont été placés au 30 septembre 2023, en baisse de 9 % par rapport à l'année dernière, mais le volume s'inscrit tout de même dans la moyenne quinquennale. Les zones de Lille, Orléans et l'Île-de-France représentent 46 % des opérations effectuées.
Sur les vingt derniers mois, les valeurs locatives se sont accrues de 10 à 25 % en moyenne. « La pénurie d'offre s'accentue sur le territoire, explique Jean-François Mounic, directeur général d'EOL. En effet le taux de vacance passe sous la barre des 5 % pour atteindre 4,7 %. Il devient de plus en plus difficile de réaliser des opérations de développement. La raréfaction et le coût élevé des fonciers, les difficultés d'obtention des autorisations administratives, la hausse des coûts de construction et du financement rendent ces opérations complexes. »

Le marché de l'investissement au ralenti

Si le marché locatif conserve une certaine vitalité, « le marché de l'investissement tourne au ralenti », observe EOL. Un milliard d'euros a été investi en immobilier logistique à la fin du troisième trimestre 2023, ce qui est beaucoup moins que les 3,1 milliards d'euros investis à la même période en 2022. « Le marché de l'investissement en immobilier d'entreprise pâtit de la hausse des taux directeurs et du durcissement des conditions de financement. Cependant on constate une forte demande des investisseurs pour des opérations value-add », note EOL.
L'expert comptabilise 29 bâtiments développés en blanc à la fin du troisième trimestre 2023, dont plus de la moitié sont localisés dans les Hauts-de-France ou en région Centre-Val de Loire. « Le développement de bâtiments en blanc semble également subir un ralentissement, car nous n'avons identifié aucune nouvelle opération au cours de ces trois derniers mois », conclut Jean-François Mounic.

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