[Reportage] Les étagères mobiles de Scallog : opératrices de performance du distributeur de livres MDS

Beyrouth-sur-Seine ; Où es-tu, monde admirable ; Blacksad ; Les Tuniques Bleues… Autant de titres dont les assidus de la rentrée littéraire et BD pourront être redevables à MDS d’en avoir assuré la distribution sur l’édition 2023. Et si Livres Hebdo, rapporté par Le Figaro, y voit « la moins prolifique du siècle », ce n’est guère de quoi empêcher le distributeur, filiale de Média-Participations, lui-même groupe d’édition majeur en France, d’assurer la mise en étals de ses 60 000 références chez pas moins de 15 000 clients BtoB. Rentrée littéraire ou pas, 70 millions de livres expédiés par an pour environ 2 500 000 colis demeurent un volume conséquent sur le secteur.
Pour en assurer l’acheminement, le distributeur s'appuie sur trois centres logistiques, à Fleurus (Belgique), Ballainvilliers et Dourdan (91), son site historique et par conséquent le plus mécanisé. Au sein de ses 40 000 m² de surface logistique, des convoyeurs, logiciels WMS et machines d’emballage labellisés Savoye y côtoient déjà les magasins automatiques du fournisseur de solutions technologiques Mecalux. Afin d'être en mesure d'absorber les 60 % de croissance enregistrés depuis 2019 par MDS, son site historique essonnien s’est enrichi en mai 2019 du système d’étagères mobiles automatisées goods-to-person de Scallog. Reportage de Voxlog au cœur des installations du premier client du fournisseur de solutions robotisées sur le secteur du livre.

© Lothaire Berthier | Vue d'ensemble du centre logistique de MDS à Dourdan.

Stratégies d’aménagement

L’installation d’un nouveau système d’automatisation au sein du centre logistique de MDS à Dourdan ne pouvait pourtant se réaliser sans surmonter quelques obstacles. À commencer par des process mécanisés à hauteur de 60 % de l’activité interne de l’entrepôt, pour lesquels les solutions de Mecalux et Savoye prennent évidemment de la place, notamment du fait de plusieurs kilomètres de convoyeurs interconnectant les bâtiments. « Nous avons par ailleurs connu une croissance importante du nombre de titres au catalogue, entre 12 et 16 000, complète Olivier Barbé, directeur général du distributeur. Il nous fallait donc trouver une zone où effectuer la préparation, et en résonnant au mètre cube plutôt qu’au mètre carré, nous avons reconsidéré la manière d’exploiter une plateforme en mezzanine qui était sous-utilisée. Que par conséquent nous avons rendue productive. » Scallog s’est ainsi engouffré dans tous les espaces disponibles, même insoupçonnés jusqu’alors, de l’entrepôt de MDS, en adoptant une approche centrée sur la densification et la souplesse d’installation de son système, visant un ROI plus rapide sur deux à trois ans, au lieu de quatre à cinq pour les solutions en hauteur traditionnelles.

Scallog : concentré de performance

La solution goods-to-picker que représentent les étagères mobiles de Scallog correspond à un besoin clairement identifié par les équipes opérationnelles du centre logistique de Dourdan. « Aujourd’hui, la distribution de livres nécessite de faire de l’épicerie fine, mesure Olivier Barbé. Nous devons livrer au détail voire à l’unité nos clients, dans des délais de plus en plus courts. Pour gérer facilement une augmentation de nos références et accélérer nos cadences de préparation, sans aucune dérive de coûts et de qualité, l’automatisation s’avère clé pour gagner du temps, de la surface de stockage et de la fiabilité. » En l’occurrence, les 555 étagères mobiles transportées par 55 robots vers huit stations de préparation de commandes, qui à eux tous forment la solution Scallog, ont permis à MDS de doubler sa densité de stockage en exploitant « seulement » 2 000 m² de surface, au sein de laquelle sont stockées 16 000 références de catégories C et B. À raison de 125 lignes traitées par heure et par station, la solution Scallog s’est imposée comme un levier de productivité et de stabilité opérationnelle incontournable pour continuer à garantir la livraison des commandes de détail du distributeur sur un délai de 24 à 48 heures. En particulier pour l’approvisionnement des libraires à l’approche des fêtes de fin d’année, qui représentent 30 % de leur chiffre d’affaires annuel.

© Lothaire Berthier | La solution Scallog reste proche des convoyeurs Savoye.

Perspectives RSE

Une performance que MDS doit aussi bien à de forts engagements RSE auprès de son personnel, dont il met un point d’honneur à réduire la pénibilité. L’automatisation de bout en bout offerte par la solution Scallog génère une économie allant jusqu’à 10 kilomètres parcourus quotidiennement à pied pour chaque opérateur, débarrassé de ses opérations de picking manuel. Ce qui ne réduit guère la productivité de chacun d’entre eux, capable de traiter simultanément entre 25 et 40 commandes de détail. En cas de pic d’activité, rentrée littéraire et fêtes de Noël au premier plan, la scalabilité du système goods-to-person lui permet d’intégrer facilement en renfort une nouvelle flotte de robots pour ne pas porter atteinte à son niveau de performance. À l’aune de son intégration efficace dans l'infrastructure Savoye déjà en place, MDS envisage d’ores et déjà de compléter les champs d’application du système Scallog. « Dans le marché français du livre, le taux de retour est de l’ordre de 15 % ; les libraires disposent de trois mois à un an pour renvoyer des nouveautés invendues, détaille Olivier Barbé. Nous souhaitons aujourd’hui traiter et optimiser la gestion des retours, sans rupture de charge, afin de réintégrer rapidement les livres dans le stock et leur donner une seconde vie. »