Le Port de Marseille Fos contient la baisse du trafic et renforce ses investissements dans la logistique

Le Port de Marseille Fos enregistre un chiffre d'affaires de 210,5 millions d’euros pour l'année 2023, en croissance de 10,8 %. En revanche, le trafic total de marchandises traitées est en baisse à 72 millions de tonnes, contre 77 millions de tonnes en 2022. Dans un contexte difficile, marqué par une baisse significative des taux de fret, un ralentissement du commerce mondial, la surcapacité, et les attaques des Houthis en mer Rouge depuis novembre 2023, le trafic conteneurs transitant dans le port est en retrait de -11 % en tonnage par rapport à 2022.

Le secteur des vracs liquides, qui avait fini l’année 2022 en hausse de cinq points, porté par la forte poussée des produits gaziers (GNL notamment), reste stable en 2023. Avec 8,7 Mt échangées en 2023, les vracs solides ont quant à eux reculé de -24 % sur cette période. Les problématiques liées au coût de l’énergie pour les produits industriels et à la baisse de la demande européenne d’acier ont joué défavorablement sur l’ensemble du secteur. La mise à l’arrêt d’un des hauts fourneaux d’ArcelorMittal, en maintenance technique depuis quatre mois, a aussi négativement impacté les vracs solides. Enfin, le nombre de remorques RoRo s’élève en 2023 à 217 924 unités, affichant ainsi une baisse de 9 % par rapport à 2022. Cependant, ce résultat progresse en comparaison avec 2019 (209 685 unités, soit +4 %). 

Une hausse des investissements en 2023

En 2023, le Port de Marseille Fos a augmenté ses investissements. Ceux-ci atteignent 76 millions d'euros, contre 60 millions d'euros en 2022. Le projet de numérisation de l’axe Méditerranée-Rhône-Saône (MeRS) a notamment été lancé cette année. Il porte sur la digitalisation des flux des trois filières : conteneurs, vrac et continental, y compris la gestion des vides. Cofinancé par le port, la CNR, le port de Sète et MGI, ce projet devrait s’achever en 2025. Par l’automatisation des processus sur toute la chaine logistique, il devrait offrir des avantages en termes opérationnel et de coût pour les opérateurs économiques : anticipation possible des moyens de manutention dans les ports, optimisation des mouvements sur parc et des stationnements...

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