Immobilier
Immobilier logistique : une demande placée en baisse de 60 % au T1 2024
Selon le dernier rapport d'EOL, le marché des entrepôts logistiques connaît un fort ralentissement sur le premier trimestre 2024, avec 14 transactions effectuées, contre 46 l'année dernière à la même période.
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EOL
Après avoir analysé le marché français des entrepôts à partir de 10 000 m², l'expert en immobilier professionnel EOL constate que seulement 439 000 m² ont été placés au premier trimestre 2024, un volume en baisse de 60 % par rapport au premier trimestre 2023. Seules 14 transactions ont été conclues, contre 46 l'an dernier à la même période, deux d'entre-elles concentrant plus de la moitié de la surface placée. « La tendance baissière constatée sur le marché de l'immobilier logistique au second semestre 2023 s'est confirmée en ce début d'année », déclare Jean-François Mounic, directeur général d'EOL.
Globalement, sur le marché de l'immobilier d'entreprise, EOL observe une chute des volumes investis touchant l'ensemble des segments d'actifs avec 1,7 milliard d'euros investis sur les trois premiers mois de l'année, contre près de 4 milliards d'euros au 1er trimestre 2023. En logistique et en locaux d'activités, le volume trimestriel investi s'établit à 672 millions d'euros (505 millions pour la logistique et 167 pour l'activité), dépassant ainsi les investissements dans l'immobilier de bureaux. « Cela marque un tournant historique sur le marché et témoigne de l'engouement des investisseurs pour l'immobilier logistique et industriel », note EOL dans son compte-rendu.
Un marché hors-dorsale dynamique
Si le marché de l’immobilier logistique dans son ensemble tourne au ralenti au premier trimestre 2024, les zones géographiques situées en dehors de la dorsale ont conservé leur dynamisme et leur capacité d'attraction, avec notamment 86 000 m² signés en Normandie, l'une des plus grandes transactions de l'année 2024, pour le moment. Les loyers faciaux ont tendance à se stabiliser depuis fin 2023, après une hausse soutenue au cours des derniers mois.
Concernant les projets de développement, les nouvelles contraintes juridiques continuent de peser (décret tertiaire, ombrières photovoltaïques...) selon EOL. Cependant, « il est important de noter que même si le marché de l'immobilier logistique subit une forte baisse, les tendances du 1er trimestre ne préjugent pas nécessairement des résultats futurs de l'année 2024 », rassure Jean-François Mounic. EOL s'attend à un regain du marché d'ici la fin de l'année via la vente de plusieurs portefeuilles en cours de commercialisation.
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