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Étude Kinaxis/IDC : seulement 11 % des responsables supply chain capables de faire face aux perturbations en moins de 24 heures
Selon le récent rapport au niveau mondial de l'éditeur canadien Kinaxis et de son partenaire IDC, les progrès pour rendre les supply chains plus souples et résilientes s'avèrent lents, alors que les risques et les crises augmentent. Destinés à jouer un rôle central dans la résolution de cette problématique, la numérisation et les outils d'orchestration auraient encore du chemin à parcourir pour s'imposer dans les entreprises.
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D'après une étude commanditée par Kinaxis, éditeur de prologiciels, et réalisée par le cabinet de conseil IDC en décembre 2023, seuls 11 % des responsables supply chain affirment que leur entreprise peut faire face aux perturbations en moins de 24 heures. Autrement dit, la majorité des décideurs peine à maintenir des opérations logistiques agiles et flexibles face à un flot constant de perturbations dues à des conflits géopolitiques, des catastrophes naturelles et diverses autres sources de volatilité. D'autres secteurs s'en sortent mieux comme l'industrie, où 28 % des sondés affirment être en mesure de réagir en moins d'un jour. L'étude, menée en Europe (France, Allemagne et Royaume-Uni), Amérique du Nord (USA et Canada) et en région APAC (Japon, Taiwan, Inde et Australie), révèle que la réponse moyenne aux crises est de cinq jours.
Concernant la supply chain française, ses responsables identifient le manque de données fiables et de qualité (43 %), de capacités d’analyse adéquates (45 %), de personnel utilisant l’analyse en temps réel (44 %) et d’outils IT (43 %) comme principaux obstacles à une meilleure planification et exécution de la supply chain.
Les outils numériques à la rescousse
Bien que les personnes interrogées expriment une difficulté massive quant à la capacité de leur entreprise à résister et à réagir aux chocs affectant les supply chain, les responsables se déclarent néanmoins optimistes pour renverser la situation. En France, 94 % d'entre-eux affirment que de meilleurs outils d'orchestration auraient un impact « modeste » (41 %) ou « significatif » (53 %) sur les performances de la supply chain. « Des solutions de pointe, de bout en bout et alimentées par l'IA, permettent aux entreprises d’atteindre une meilleure transparence et d’accroitre leur agilité et leur collaboration, précise John Sicard, PDG de Kinaxis. Cela peut aider les responsables des chaînes d'approvisionnement à devenir des héros plutôt que des coupables lorsque de nouveaux problèmes surgissent ». 23 % des responsables supply chain français en France prévoient d'adopter de nouvelles technologies dans l'année à venir pour améliorer la résilience ; 31 % souhaitent avoir accès à des plateformes d'orchestration de la supply chain offrant des capacités d'intelligence articifielle (dont d'IA générative), et 32 % indiquent que le principal obstacle à l'adoption d'une application d'orchestration de la supply chain est de ne pas trouver le bon fournisseur de solution.
Excel toujours très utilisé en France
Enfin, d'après l'enquête, 37 % des responsables supply chains français déclarent être dépendants d'Excel en parallèle des applications supply chain dédiées, contre 14 % au Royaume-Uni par exemple. Au niveau mondial, seuls 16 % des répondants se disent encore dépendants du tableur, avec 8 % aux États-Unis (Excel étant pourtant un logiciel édité par l'américain Microsoft), et seulement 3 % en Inde.
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