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Le transbordement de conteneurs en hausse au port d'Anvers-Bruges, pour le T1 2024
Le port belge unifié d'Anvers-Bruges a prouvé qu'il était en mesure de s'adapter aux perturbations. En dépit d'une conjoncture défavorable, il a dévoilé un transbordement total de marchandises en croissance de 2,4 % et un transbordement de conteneurs en hausse de 8,6 % (en tonnes) au cours du premier trimestre 2024, par rapport à la même période en 2023.
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Port of Antwerp-Bruges
En Belgique, le port unifié d'Anvers-Bruges (aussi connu sous l'appellation officielle internationale port of Antwerp-Bruges) enregistre un trafic maritime total de 70,4 millions de tonnes au premier trimestre 2024, en croissance de 2,4 % par rapport à la même période en 2023. Après le ralentissement mondial de la demande en 2023 causé par l'incertitude économique et l'inflation, le transbordement de conteneurs a repris une tendance à la hausse à partir de février 2024, « le mois de mars ayant même enregistré les meilleurs chiffres de transbordement de conteneurs depuis trois ans », souligne Annick De Ridder, présidente du conseil d'administration du port. Cela se traduit par une augmentation du transbordement total de conteneurs de 8,6 % en tonnes et de 6 % en EVP (3 287 000 EVP) par rapport au premier trimestre 2023. « Ces chiffres et la part de marché toujours croissante du segment des conteneurs par rapport aux autres ports de la rangée Hambourg-Le Havre sont la meilleure preuve de la valeur ajoutée de la fusion des deux plateformes portuaires complémentaires », commente Dirk De fauw, bourgmestre de la ville de Bruges et vice-président du port d'Anvers-Bruges.
Si le transbordement de conteneurs a affiché une croissance significative, le transbordement de vrac divers s'est quant à lui replié de 7,8 % comparé à la même période de l'année dernière ; l'ensemble du segment du vrac sec accuse une baisse de 12,1 %, les trafics roll-on/roll-off diminuent de 6,9 %, et le transbordement de vrac liquide enregistre une légère baisse de 0,9%. Le transbordement de fer et d'acier sont pour leurs parts restés inchangés.
Un port résilient
Le port unifié d'Anvers-Bruges a fait preuve de résilience en affichant une hausse du fret, alors que le contexte géopolitique et macroéconomique demeure difficile. « La crise actuelle en mer Rouge a contraint les compagnies de transport de conteneurs à emprunter les itinéraires est-ouest, via le cap de Bonne-Espérance, pour des raisons de sécurité, ce qui a entraîné des perturbations dans les chaînes logistiques et des pics et creux dans les arrivées de navires porte-conteneurs, explique Jacques Vandermeiren, CEO de Port d'Anvers-Bruges. Un temps d'adaptation s'est avéré nécessaire pour toutes les parties concernées, mais ce changement d'itinéraire est rapidement devenu la "nouvelle normalité" ».
Les projets pour l'avenir
Le port souhaite rester sur cette dynamique de développement. Pour cela, il estime qu'il doit être capable d'accueillir les plus grands porte-conteneurs. Il a donc effectué un premier essai de tirant d'eau à 16 m, qui s'est avéré être un succès.
Sa seconde ambition est de contribuer à la transition énergétique dans le secteur maritime : « En tant que port fusionné, nous continuons également, en collaboration avec l'industrie, à prendre des mesures essentielles en vue de devenir un port climatiquement neutre d'ici à 2050 », explique Dirk De fauw. Le Port d'Anvers-Bruges veut devenir un port multi-carburants et une première étape a été franchie avec le premier soutage de méthanol d'un navire de haute mer. En 2026, une installation d'alimentation électrique à quai pour navires de croisière devrait être opérationnelle dans le terminal de Zeebruges.
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