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Mathieu Friedberg, directeur général de Ceva Logistics, détaille sa nouvelle organisation verticalisée

Après avoir multiplié les acquisitions ces dernières années, dont celle de Bolloré Logistics le 29 février 2024, Ceva Logistics tend à la consolidation de ses nombreuses activités. Mathieu Friedberg, directeur général du logisticien international de tierce partie, filiale du groupe CMA CGM, détaille dans le cadre d’un entretien exclusif sa nouvelle organisation en quatre grandes verticales centrées vers les produits.

Publié le 3 juillet 2024 - 16h44
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 Ceva Logistics

Entre 2022 et 2023, Ceva Logistics a intégré en son sein de nombreuses entreprises partout dans le monde (Ingram Micro CLS, Colis Privé, Spedag Interfreight East Africa, Stellar Value Chain Solutions…), dont le transporteur et logisticien international Gefco et ses 12 000 salariés. Puis ce fut au tour de Bolloré Logistics, officiellement vendu le 29 février 2024 à 100 % à CMA CGM pour 4,85 milliards d’euros. L’ancienne entité de transport et logistique du groupe Bolloré étant désormais englobée au sein de Ceva Logistics, le spécialiste mondial de la logistique de tierce partie en profite pour finaliser la refonte de sa structure opérationnelle. « Nous venons de franchir l’étape ultime de notre réorganisation, introduit Mathieu Friedberg, directeur général de Ceva Logistics. Celle-ci était déjà entamée après le rachat par CMA CGM et le retournement de nos différentes acquisitions. Nous avons ainsi progressivement évolué vers une organisation désormais clairement opérée en fonction de quatre grandes lignes de produits : le freight management, la logistique contractuelle, le transport routier et les véhicules finis. » Dans ce nouveau cadre, Bolloré Logistics s’intègre naturellement dans la verticale dédiée au freight forwarding, « qui est le cœur de leur métier », rappelle Mathieu Friedberg. Comme annoncé en mars 2024, Ceva et Bolloré Logistics exerceront sous une unique bannière : « Ceva Logistics ». L’entreprise, basée à Marseille et présente dans 170 pays, prévoit par ailleurs d’achever les opérations de changement de marque d’ici la fin de cette année.


Un nouvel organigramme reflétant une transformation stratégique

La nouvelle organisation verticalisée de Ceva Logistics, axée sur les produits, devrait lui permettre de proposer à ses clients des services globaux et cohérents, sur l'ensemble de son offre. « Nous nous appuyions auparavant sur une organisation géographique, avec des responsables de région qui couvraient l’intégralité de notre gamme de produits (freight management, logistique contractuelle, overland...), rappelle Mathieu Friedberg. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, avec nos quatre grandes verticales de produits. » Ces dernières seront dirigées par des responsables « en charge de l’intégralité de leur organisation, depuis le central, la région, jusqu'au local », précise le directeur de Ceva Logistics. « Ils seront pleinement en charge de la rentabilité, de la croissance, du développement du produit. » Mathieu Friedberg cite notamment deux évolutions au sein de l’organigramme de direction, pour donner suite à l’intégration des équipes de Bolloré Logistics dans une organisation commune : « Jérôme Petit [historiquement directeur général délégué de Bolloré Logistics, ndlr] devient ainsi le leader global freight forwarding pour le groupe Ceva, et Henri Le Gouis [CEO Europe de Bolloré Logistics depuis près de 10 ans, ndlr] le patron du freight management pour l’ensemble de l’Europe. »


La consolidation comme priorité

Avec ses multiples acquisitions et les forces cumulées de nombreuses équipes intégrées, Ceva Logistics indique s'être hissée parmi les cinq plus grandes entreprises mondiales de l'industrie de la logistique. Cette ambition désormais atteinte, l’heure est au renforcement du réseau existant et de l’offre de services. « Nous avons beaucoup de travail de consolidation, notre priorité aujourd’hui », annonce Mathieu Friedberg, qui travaille sur plusieurs chantiers de convergence et de normalisation, en informatique, dans les systèmes et les process. « Les grosses acquisitions très structurantes, comme celles de Bolloré Logistics et Gefco, ne sont pas ce que nous allons rechercher dans le futur. En revanche, nous n’excluons pas de réaliser des acquisitions ciblées, venant soit compléter un dispositif géographique ayant besoin d’être renforcé, soit proposer une expertise sectorielle nous permettant d’accélérer notre développement », conclut-il.

 

 

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