Immobilier logistique : le marché locatif en baisse au premier semestre 2024, mais des investissements en hausse

Analysant le marché français des entrepôts à partir de 10 000 m², l'expert de l’immobilier d’entreprise EOL rapporte qu'un peu plus d'un million de m² ont été placés au premier semestre 2024, soit une baisse de 47 % par rapport au premier semestre 2023. 38 transactions, dont sept concernent des extensions de bâtiments logistiques existants, ont été comptabilisées, contre 85 l'année dernière à la même période. « La tranche de surface des bâtiments de 10 000 à 20 000 m² demeure la plus dynamique, avec deux tiers des deals réalisés ce semestre pour ce segment de surfaces », observe Jean-François Mounic, directeur général d'EOL. Les transactions XXL de plus de 50 000 m² concentrent quant à elles un tiers du volume placé.

Représentant à la fois la moitié des transactions et la surface placée, les prestataires logistiques demeurent les grands acteurs de ce marché. « Il est intéressant de noter qu'ils sont aussi bien des grands groupes que des PME/ETI, souligne Jean-François Mounic. Autre fait notable sur la période, un quart de la surface placée émane d'acteurs de la distribution ».

Trois régions totalisent les deux tiers de la surface placée : le Centre-Val de Loire sur le haut du podium, les Hauts-de-France en seconde position, et l'Île-de-France en troisième. 34 projets de développement en blanc ont été recensés par EOL.

Une croissance à deux chiffres pour les investissements immobiliers

À l'inverse du marché locatif, le marché de l'investissement en immobilier logistique a été en forte hausse. D'après EOL, 1,2 milliard d'euros ont été investis au premier semestre 2024, contre 698 millions d'euros au premier semestre 2023, soit une progression de 67 %. De nombreux portefeuilles importants ont été cédés récemment et plusieurs autres sont en cours de commercialisation, impliquant une amplification de la reprise du marché au troisième trimestre 2024. La logistique demeure une classe d'actifs privilégiée par les investisseurs, constate EOL, bien que les projets de développement subissent toujours de nombreuses contraintes telles que la pénurie de foncier et le ZAN, les coûts de financement, le cadre réglementaire et la conjoncture actuelle.

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