Renault Trucks décarbone sa propre logistique avec ses camions électriques

Engagé dans la décarbonation de ses activités, Renault Trucks utilise progressivement pour son propre compte les solutions de transport électriques proposées à ses clients. Dans un premier temps, le constructeur abandonne des camions diesel au profit de camions électriques Renault Truck E-Tech T de 44 tonnes, pour le transport des essieux entre ses usines de Lyon, où sont fabriquées les pièces, et de Bourg-en-Bresse dans l'Ain, où sont assemblés les camions de haut tonnage. Environ 450 000 km cumulés seront parcourus chaque année entre ces deux sites de production. Cette mission est confiée aux deux transporteurs Dupessey&Co et Transports Chazot, pour une durée de six ans.

L'électrification de ces flux logistiques permettra d'économiser 375 tonnes de CO2 par an, d'après Renault Trucks. « Nous avons choisi le transport d’essieux entre Lyon et Bourg-en-Bresse car il s’agit d’un flux emblématique de l’activité de Renault Trucks, qui revêt des contraintes opérationnelles très fortes », explique Bruno Blin, président de Renault Trucks. Par la suite, la cadence pourra augmenter  jusqu’à sept camions qui pourront être mis sur la route quotidiennement.

Range Simulator pour étudier le projet

Avant de se lancer, Renault Trucks a vérifié la faisabilité du projet avec Range Simulator, logiciel proposé à ses clients. L'outil calcule où, quand et pendant combien de temps la recharge devra se faire, en se basant sur quatre principaux paramètres : l’usage du camion, son chargement et ses équipements, la température extérieure et la topographie. Une fois le diagnostic effectué, l’implantation des infrastructures de recharge est définie. Dans le cas présent, deux stations de 360 kW (avec deux points de charge chacune) ont été installées sur le site de Saint-Priest en métropole lyonnaise afin de permettre aux différents camions d’effectuer une recharge intermédiaire dans les meilleures conditions.

Renault Trucks travaille actuellement sur la prochaine étape qui consiste à électrifier une dizaine d’autres flux logistiques destinés à être opérationnels dans les mois et les années à venir. S'appuyant sur des véhicules relais, les solutions électriques pourront être utilisées sur des distances de plus en plus longues. « À l'horizon 2030 nous nous sommes fixés comme objectif d'électrifier massivement notre logistique, et à 100 % celle entre nos sites de production », précise Bruno Blin.

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