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Après l'obtention d'un accord de principe, les dockers américains mettent fin à leur grève

Les dockers des ports de la côte est des États-Unis et du Golfe du Mexique ont stoppé leur grève lancée le 1er octobre 2024, après avoir obtenu gain de cause, via une hausse des salaires de 62 % sur six ans. Suite à l'accord de principe conclu entre le syndicat ILA et l'Alliance maritime des États-Unis (USMX), quelques point restent néanmoins en suspens, notamment ceux relatifs à l'automatisation des infrastructures portuaires.

Publié le 4 octobre 2024 - 12h24
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 Bill Butcher/USFWS I Vue intérieure du port Elizabeth dans le New Jersey, aux États-Unis.

Elle n'aura duré que trois jours, mais aura lourdement menacé le commerce mondial via la fermeture de 36 ports situés sur la côte est des États-Unis et le long du Golfe du Mexique. La grève massive des dockers de l'International Longshoremen's Association (ILA), démarrée le 1er octobre 2024, prend fin. Le syndicat et l’organisation des employeurs de l'Alliance maritime des États-Unis (USMX) ont en effet trouvé un accord de principe jeudi 3 octobre au soir (heure locale). Une déclaration commune a été publiée sur le réseau social Facebook, indiquant que les deux parties « ont convenu de prolonger le contrat-cadre jusqu'au 15 janvier 2025 pour revenir à la table des négociations afin de négocier toutes les autres questions en suspens ». Les dizaines de milliers de dockers concernés arrêtent de facto leurs actions de grève et reprennent le travail.

 

Une forte hausse des salaires

Les ouvriers portuaires ont obtenu une augmentation des salaires de 62 % sur six ans, soit une rémunération de 63 dollars de l’heure contre 39 actuellement. Ils avaient demandé initialement une hausse de 77 %, lorsque l'Alliance maritime des États-Unis proposait 50 % d'augmentation ; un entre-deux a été convenu pour mettre rapidement fin à la grève. Même si le président américain Joe Biden a refusé d'intervenir sur le dossier, il n'a pas caché sa satisfaction quant à l'issue du rapport de force et à la fin du blocage. « Je félicite les dockers de l'ILA, qui méritent un contrat solide après avoir tant sacrifié pour garder nos ports ouverts pendant la pandémie, déclare-t-il dans un communiqué de la Maison blanche. Et j'applaudis les opérateurs portuaires et les transporteurs membres de l'Alliance maritime américaine pour avoir travaillé dur et présenté une offre solide sur la table ».

 

Selon l'agence de presse britannique Reuters, ces trois jours de grève se soldent par le blocage de 54 porte-conteneurs devant les ports, ainsi qu'un énorme arriéré de marchandises qui prendra du temps à se résorber.


Une demi-victoire pour les dockers ?

Bien qu'importante, la hausse des salaires consentie par l'USMX ne représente pas une victoire complète des syndiqués de l'ILA. Les dockers avaient également fait part de leurs craintes sur les projets d'automatisation des ports qui risqueraient, selon eux, d'entraîner des suppressions d'emplois. Ces trois derniers jours, des grévistes portaient ainsi des pancartes avec des slogans tels que « L'automatisation nuit aux familles » ou encore « Les robots ne paient pas d'impôts ». Les négociations entre les deux parties prenantes reprendront dans quelques mois, à partir de janvier 2025.

 


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