Immobilier
Afilog fait le point sur la transition énergétique de ses adhérents et la décarbonation de l'immobilier logistique
Afilog a donné sa conférence annuelle le 13 novembre 2024. L'organisation professionnelle est revenue sur les objectifs de la filière de l'immobilier logistique dans le domaine du développement durable et a livré les premiers résultats des engagements de ses adhérents, relatifs à la transition énergétique et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
©
Sajid - Stock.adobe.com
À l'occasion de sa conférence annuelle le 13 novembre 2024, l'Afilog, association professionnelle rassemblant l'ensemble des acteurs de l'immobilier logistique, effectue un point d'étape sur les efforts entrepris par ses 130 adhérents en matière de transition énergétique et de décarbonation. En 2023, ceux-ci se sont engagés à installer cinq millions de m² de panneaux solaires photovoltaïques sur les entrepôts logistiques et industriels d'ici 2028, qui devaient générer 1 300 GWh d'électricité par an. Un an après, 1 146 650 m² de panneaux ont été installés, produisant 115 MWh.
Faire profiter les riverains de l'électricité produite localement
L'électricité générée via les panneaux solaires offre deux avantages : la baisse des charges d'exploitation des bâtiments et la création de nouveaux revenus en revendant l'énergie au réseau électrique national. Cependant, l'Afilog veut également développer un mécanisme de distribution aux riverains des entrepôts, pour qu'ils puissent profiter de l'énergie renouvelable « à un coût accessible ».
La profession étudie plusieurs solutions, dont la plus réaliste à l'heure actuelle serait d'associer les communes et collectivités publiques au développement des projets de solarisation des entrepôts, grâce à une prise de participation au capital d'une société de projet dédiée. « L'objectif est ambitieux. Pour y parvenir, la filière aura besoin de l'assistance des acteurs publics et de préparer ensemble les boites à outils nécessaires pour une mise en œuvre concrète », déclare Claude Samson, président de l'Afilog.
Un indicateur carbone en phase de test
Afilog a lancé en novembre 2024 une phase de test d'un indicateur carbone auprès d'une vingtaine de bâtiments logistiques. Elle fera l'objet d'une synthèse au premier trimestre 2025 et se poursuivra jusqu'à l'été 2025. Lorsque l'outil sera fiabilisé, il sera alors déployé à grande échelle, et permettra de dresser une première représentation de l'empreinte carbone du parc français. Cet indicateur carbone sera « un prérequis indispensable à la mise en place d'une échelle de notation des bâtiments logistiques et industriels, et à la définition d'un plan de décarbonation inscrit dans la durée. En complément, Afilog échange avec des organismes spécialisés pour aboutir à une labellisation carbone indépendante appliquée à l'immobilier logistique », révèle l'organisme.
Application de la Charte d'engagements réciproques entre Afilog et l'Etat : où en est-on trois ans après ?
L'Afilog a livré un bilan après 3 ans de mise en œuvre de la Charte d'engagements réciproques entre Afilog et l'État pour la performance environnementale et économique de l'immobilier logistique français.
Depuis 2021, 85 projets d'immobilier logistique s'inscrivent dans les engagements de cette charte. La taille des projets d'entrepôt a fortement baissé : 63 000 m² de surfaces bâties en moyenne en 2021, contre 38 000 m² en 2024. Conformément aux objectifs de la loi ZAN, un projet d'entrepôt logistique sur deux est construit sur un terrain déjà artificialisé, tandis que l'espace foncier consommé diminue dans la construction d'entrepôts (151 000 m² en moyenne avant la signature de la Charte, contre 104 000 m² en moyenne cette année). A contrario, des délais d'instructions sur les ICPE restent importants : 8,2 mois en moyenne en 2024.
À lire également : Projet de loi finance : des organisations professionnelles alertent sur les conséquences des taxes sur les entrepôts