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La Scanormande (E.Leclerc) investit massivement dans les biocarburants, dont le HVO100

Lors d’une conférence organisée à Lisieux, en Normandie, la Scanormande a annoncé l’intégration du biocarburant HVO100 à sa flotte de véhicules. La centrale normande du mouvement E.Leclerc a également détaillé l’offre E.Leclerc énergies, ainsi que sa stratégie d’investissement dans les carburants de substitution aux produits pétroliers.

Publié le 16 mars 2025 - 16h54
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 Matthew Perget | Michel-Édouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E.Leclerc.

Après être parti de l’entrepôt Ferrero France de Villers-Écalles, en Seine-Maritime, un camion 100 % électrique conçu par Stef est arrivé à la plateforme logistique de la Scanormande, à Lisieux, pour célébrer, le 13 mars 2025, sa mise en service effective après des mois de tests. L’occasion pour les dirigeants de la centrale normande du mouvement E.Leclerc de faire le point, en présence de partenaires, adhérents, salariés, élus et entreprises locales, sur leur stratégie de réduction des émissions de carbone. « Nous revendiquons être des entrepreneurs engagés, a déclaré Michel-Édouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E.Leclerc et invité d’honneur du rassemblement. Derrière tous les débats que nous avons eu dans la société française et la société européenne, un mouvement de fond s’impose à nous. Il n’y a quand même plus beaucoup de réacs qui ne croient pas aux rapports scientifiques du GIEC. Nous qui sommes sur les côtes normandes et bretonnes, nous voyons bien que même si nous avons du mal à se faire à la rapidité et la croissance de ce que l’on nous annonce, il faut prendre le problème [environnemental et climatique, ndlr] à bras le corps. »


Une flotte carburant au HVO 100

Pour réduire concrètement l’impact de ses 766 magasins et 560 adhérents en France, E.Leclerc, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 49,9 milliards d’euros (hors carburant) en 2024, mise en particulier sur la décarbonation du transport des millions de tonnes de marchandises dont il a la responsabilité chaque année. Ainsi, la plateforme logistique régionale normande du mouvement E.Leclerc a annoncé l’intégration du biocarburant HVO100 (HVO pour huile végétale hydrogénée) à sa flotte de véhicules, qui permettrait de réduire jusqu’à 90 % des émissions de gaz à effet de serre.* Produit à partir d’huiles végétales et de résidus industriels recyclés, le HVO100 est justement compatible avec la majorité des moteurs gazole, ce qui permet de l’adopter rapidement, sans devoir investir dans une coûteuse transformation des camions.


Un acteur « majeur » de la mobilité électrique

En phase de test, depuis septembre 2024, dans plusieurs plateformes logistiques du mouvement E.Leclerc, le HVO100 de l'entreprise finlandaise Neste vient compléter un autre biocarburant, le B100, produit à partir de colza français. Et plus précisémment de l'Oléo100 fabriqué par Saipol, fililale du groupe Avril. En partenariat avec le spécialiste de la supply chain alimentaire Stef, l’enseigne de la grande distribution l’intègre également dans son transport. « Nous avons aussi été les premiers à mettre de l’éthanol français dans l’essence, ce que nous appelons aujourd’hui le Superéthanol-E85, rappelle Audrey Leclerc, directrice de la RSE et de la transformation de Siplec, l’entité du groupe E.Leclerc dédiée aux produits et services énergies. Désormais, notre groupe met à disposition 730 stations-services, 23 aires d’autoroutes et plus de 4 000 points de charge ; nous faisons aussi partie des acteurs majeurs de la mobilité électrique. »

 

 

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* Sur le cycle de vie du carburant, en comparaison au diesel fossile. Source : Qu'est-ce que le Neste MY Renewable Diesel (HVO100) ?, Neste, 2025

 

 

À lire également : « En 2040, plus aucun camion diesel ne transportera des produits Ferrero »

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