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Trump annonce des droits de douane de 25 % sur les automobiles importées aux États-Unis
Expliquant vouloir protéger le secteur automobile américain, le président Donald Trump annonce une augmentation des droits de douane à hauteur de 25 % sur les importations d'automobiles et de pièces aux États-Unis. La nouvelle taxe devrait entrer en vigueur le 2 avril 2025.

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Donald Trump a signé le 26 mars 2025 un décret imposant un droit de douane de 25 % sur les importations d'automobiles aux États-Unis. Prenant effet, sauf revirement, à partir du 2 avril 2025, le tarif s'appliquerait aux véhicules de tourisme (berlines, SUV, crossovers, minivans, cargo vans) et camions légers, ainsi qu'aux pièces automobiles clés (moteurs, transmissions, pièces de groupe motopropulseur et composants électriques), avec des possibilités d'extension des droits sur des pièces supplémentaires.
Des mesures protectionnistes pour l'administration Trump
« Le président Trump prend des mesures pour protéger l'industrie automobile américaine, qui est vitale pour la sécurité nationale et a été minée par des importations excessives menaçant la base industrielle et les chaînes d'approvisionnement nationales des États-Unis, explique La Maison Blanche dans un communiqué en date du 26 mars 2025. Le déficit commercial des États-Unis en pièces automobiles a atteint 93,5 milliards de dollars en 2024 », souligne l'administration américaine, qui ajoute : « Les industries automobiles étrangères, soutenues par des subventions injustes et des politiques industrielles agressives, se sont développées, tandis que la production américaine a stagné. En 1985, les usines appartenant à des Américains aux États-Unis fabriquaient 11 millions d'automobiles, ce qui représentait 97 % de la production nationale globale d'automobiles (appartenant à des Américains et à des étrangers). En 2024, les Américains ont acheté environ 16 millions de voitures, USV et camions légers, et 50 % de ces véhicules étaient des importations (8 millions) ».
Les supply chains automobiles bousculées
Trump a déclaré aux constructeurs automobiles non-américains : « Si elles sont fabriquées aux États-Unis, il n’y aura absolument pas de droits de douane ». Pour ceux n'ayant pas d'usine dans le pays, le casse-tête commence. C'est le cas d'Audi, qui ne dispose pas de sites de production aux États-Unis. Selon le quotidien Libération, la marque allemande a déclaré « qu’elle réfléchissait à "la manière dont nous devrons répercuter au moins une partie des tarifs sur nos clients, sous forme d’augmentations de prix" et qu’elle recherchait un "juste milieu" entre les augmentations de prix et l’ajustement de la production ». D'autres constructeurs revoient leurs supply chains, comme Mercedes-Benz qui « réfléchit à importer des véhicules d’Afrique du Sud, ce pays bénéficiant d’un accès en franchise de droits aux Etats-Unis. "Je n’ai jamais vu un environnement aussi complexe… La compétence clé aujourd’hui est la flexibilité", a dit la semaine dernière le directeur de la production de Mercedes-Benz, Joerg Burzer », rapporte Libération.
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