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Entretien exclusif avec Yannick Buisson, nouveau vice-président de l’Union TLF

Fort de son expérience dans la supply chain, en particulier au sein du groupe FM Logistic, Yannick Buisson a été élu, le 12 mars 2025, vice-président de l'Union des entreprises de transport et de logistique de France (Union TLF). À l’occasion du SITL 2025, il nous détaille ses missions et ses leviers d’action.

Publié le 1 avril 2025 - 20h08
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 Matthew Perget

Comment s'est passée votre élection en tant que vice-président de l'Union TLF ?
Engagé depuis environ sept ans au sein de l’Union TLF, en tant que co-président puis président de la commission supply chain, j’ai été sollicité par Jean-Thomas Schmitt lors du changement de gouvernance. Et ce afin de porter les thématiques logistiques, au travers d’un mandat de trois ans renouvelables. Avec notre nouveau président, Jöel Glusman (également vice-président et spécialiste des sujets Overseas) et grâce à nos équipes, nous couvrons l’ensemble des métiers de la filière transport et logistique.


Quelles sont vos nouvelles missions, en qualité de vice-président ?
Travaillant historiquement sur une commission plutôt orientée sur la logistique, je dois créer du lien avec les autres commissions, en prônant la transversalité. Mais aussi faire preuve de polyvalence afin de pouvoir représenter l’ensemble des métiers de la chaîne logistique, qui est l’ADN de notre union. Cela m’amène ainsi à me concentrer également sur des sujets Overseas et transport.


Quels sont les objectifs de la commission supply chain que vous mentionnez ?
Cette commission traite premièrement de beaucoup de sujets sociaux, en partenariat avec une autre commission dédiée. Nous nous concentrons également sur les évolutions réglementaires liées aux implantations logistiques. Troisième volet : l’attractivité. Nous travaillons continuellement à démontrer que notre secteur se transforme avec le digital, l’automatisation, l’évolution des compétences, des classifications… Nous accompagnons le gouvernement et différents cabinets sur toutes les évolutions d’obligation et de simplification, notamment via des propositions.


Quels sont vos leviers d'action pour pouvoir discuter avec les autorités compétentes ?
Toute notre équipe est en fréquente relation avec les différents cabinets, tels que la DGE (direction générale des entreprises). Nous sommes également consultés au titre de notre forte représentativité dans le secteur ; les cabinets trouvent en effet un intérêt à nous solliciter sur des textes européens et de nombreuses problématiques. Nous rédigeons beaucoup de notes à destination de députés, amenés à voter des textes de loi, sur les besoins et inquiétudes de la profession, comme ceux liés aux risques des taxations. Connaissant actuellement un contexte singulier, avec une défaillance d'entreprises de transport au plus haut depuis 30 ans, il nous faut être vigilants sur les coûts et les taxations supplémentaires. Notre rôle consiste à alerter sur les impacts de tel ou tel dispositif, en fournissant des cas concrets appuyant nos propos. Car les ministères sont demandeurs de précisions, afin de comprendre par exemple comment des recours peuvent bloquer, parfois pendant trois, quatre voire six ans, l’implantation de certains entrepôts logistiques, et ce sans visibilité.


Que préconisez-vous au gouvernement pour promouvoir l’attractivité du secteur transport et logistique ?
Nous adoptons actuellement une posture défensive. Pendant la période du Covid, les acteurs du transport et de la logistique étaient les héros du quotidien. Nous sommes malheureusement redevenus moins visibles, source d’« externalités négatives », pour ne pas dire de nuisances. Il nous faut ainsi encore rappeler qu’une société sans logistique ne peut exister. Et que le secteur évolue, innove. Le salon SITL est l’illustration de sa transformation, de sa métamorphose. Il suffit de regarder le nombre de startups présentes autour de nous. Une chaîne d’approvisionnement demande des technologies, de la data, de l’automatisation, du digital… Au travers d’un événement comme celui-ci, nous contribuons ensemble à l’attractivité de la filière.

 

 

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