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P3 Logistic Parks

Immobilier

Côté foncier, une réduction de l'artificialisation en marche

Publié le 7 décembre 2020
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Autre sujet du moment, celui de l’artificialisation (c’est à dire l’utilisation de terrains vierges pour construction), que les pouvoirs publics souhaitent fortement réduire dans le monde de la logistique.

Une question complexe, d’autant que les surfaces artificialisées pour la logistique en France représentent moins de 1 % des surfaces artificialisées au global, la majeure partie venant plutôt de l’habitation. Malgré tout, les acteurs du secteur travaillent dans ce sens, avec un focus sur la requalification de friches industrielles. « On peut transformer un site déjà construit, potentiellement pollué, que l’on repense intégralement pour recréer des espaces verts qui n’existaient plus, faire revenir de la biodiversité, et, contrairement à ce qu’on peut penser, avoir un impact positif sur l’environnement », assure Cécile Tricault chez Prologis.

 

Donner une seconde vie

Chez P3 Logistic Parks, les développements menés aujourd’hui en France se font ainsi exclusivement sur des zones et des terrains qui ne sont pas agricoles. « Nous nous focalisons sur la reconversion des sites industriels afin de leur donner une seconde vie. Nous faisons alors face à des problématiques de traitement de l’ancien, ainsi que des terres potentiellement polluées. Mais, a contrario, nous n’avons pas à subir la question de la non-artificialisation et de compensations à fournir, ce qui fait gagner du temps », constate Christophe Chauvard, directeur général de P3 Logistic Parks en France. Le projet RVSL Amont sur le Port maritime de Rouen voit ainsi 180 000 m2 de terrain remis en état pour permettre de développer 60 000 m2 de bâtiments logistiques, avec plus d’un an de travail nécessaire pour la requalification de ce site portuaire. Le développeur travaille également avec des détenteurs d’immobilier pour des opérations de vente en lease-back qui pourraient offir des développements futurs. « Nous étudions également les sujets de reconversion de zones commerciales en périphérie des centres urbains qui souffrent actuellement, et correspondent tout à fait à l’équilibre cherché entre bassins d’emploi et de consommation, logistique du dernier kilomètre et responsabilité environnementale », détaille Christophe Chauvard.

 

Plus complexes, mais moins aléatoires

Chez Goodman, la recherche de fonciers se focalise également sur des friches, avec une stratégie de zéro artificialisation nette : « Le développement est repensé dans la gestion de projet, il faut analyser les sols différemment du côté géotechnique et pollution. Il y a une expertise à développer sur la remise en état car la procédure est complexe, et nécessite un partenariat fort avec le vendeur, souvent anciennement exploitant », note Benoît Chappey, évoquant la construction récente d’un entrepôt de 69 000 m2 à Brebières (62) à la place d’une ancienne papeterie. Pareillement, du côté de GLP, à Saint-Martin-de-Crau (13), l’ancienne raffinerie Petroplus est en cours de démantèlement et de dépollution pour un nouvel usage logistique. « Ce sont des développements plus complexes et plus lourds, mais parfois moins aléatoires que des terrains vierges constructibles qui nécessitent des études de faune et flore complémentaires, où l’on peut avoir de mauvaises surprises », constate Vincent Gourlin, directeur du développement chez GLP.

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