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Transport
Le transport peut être un élément concurrentiel et différenciant
Maillon faible de la supply chain, le transport de marchandises a longtemps été considéré comme un mal nécessaire. Les choses changent. Managers et directeurs de la chaîne logistique se penchent sur ce poste où des gains de productivité sont encore réalisables. En route vers un transport 2.0.
1. Transport et supply chain : Une équipe gagnante
Alain Borri, qui a créé il y a une dizaine d’années le cabinet Bp2R transport consulting, est le témoin d’un changement de considération de cette activité au sein de la supply chain. Au travers de son analyse, de nouvelles opportunités se dessinent pour un transport mieux intégré.
Pendant des années, les responsables logistique dans le secteur de l’industrie ont consacré toute leur énergie et leurs compétences à améliorer la gestion de leurs entrepôts et de leurs usines. Avec succès, puisque ces efforts leur ont permis de tendre vers l’excellence, et souvent vers l’homogénéité. Maintenant que c’est chose faite, les dirigeants se penchent sur le transport. Longtemps ce maillon pourtant essentiel de la supply chain était peu maîtrisé, et il faut bien le reconnaître, un peu négligé. L’achat de transport se résumait souvent à négocier des prix.
Les choses évoluent lentement et l’acheminement des marchandises qui, il y a quelques années était encore le maillon faible de la chaîne logistique, est en passe de gagner ses lettres de noblesse. Pour des raisons financières tout d’abord. En 2008, la flambée du baril de pétrole a fait grimper la facture transport et poussé les industriels à se pencher sur ce dossier afin d’en maîtriser les coûts. Le e-commerce a aussi contribué à changer le regard porté sur cette activité. « On a vu arriver des acteurs qui n’avaient pas de passif dans la supply et qui sont devenus de supers ambassadeurs du transport », rapporte Alain Borri. Ces entreprises très performantes et communicantes ont fait réaliser que le transport pouvait être un élément concurrentiel et différenciant. « Cela a eu un impact positif pour cette activité », confirme le directeur associé de Bp2R transport consulting. À cela se sont ajoutées récemment des considérations environnementales. Après avoir travaillé sur leurs usines en vue d’en réduire leur impact et leurs émissions, les industriels concentrent à présent leurs efforts sur leur chaîne de transport pour poursuivre le processus.
Focus
« On a vu arriver des acteurs qui n’avaient pas de passif dans la supply et qui sont devenus de supers ambassadeurs du transport. »
Alain Borri, directeur et fondateur du cabinet Bp2R transport consulting