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Malin’drone I Grand port maritime de Martinique

Transversal

Sur les ports, un florilège d'actions vertes

Publié le 17 décembre 2020
SOMMAIRE

> Martinique : un Grand port maritime vert à l'horizon 2030  

« La stratégie de développement durable du port de Martinique s’élabore selon trois axes : transition énergétique, changement climatique, protection de la biodiversité, explique Kelli Mamadou, chef du service développement durable et innovation du Grand port maritime de Martinique. En Martinique, le réseau électrique est composé à 72 % d’énergies fossiles thermiques, ce qui crée un mix thermique particulièrement carboné. Notre ambition est de le diviser par deux ». Autre particularité du territoire : les risques cycloniques qui menacent de s’accentuer et font courir un danger sur le réseau électrique. Face à cela, le territoire possède des ressources, qui permettraient à presque 80 % d’atteindre d’ici 2030 une autonomie énergétique. Parmi elles, le solaire avec le photovoltaïque, mais aussi l’éolien et la biomasse (cette dernière étant encore largement importée), avec, également à horizon plus lointain, la possibilité d’exploiter de l’hydrogène grâce à la présence d’une raffinerie proche. Plus précisément sur son terminal SmartGrid, qui voit transiter 90 % des marchandises passant en Martinique, le port envisage de développer un ensemble d’actions d’efficacité énergétique : transformation de l’éclairage vers la basse consommation, développement d’une alimentation électrique à quai grâce à un mix constitué à partir d’installations photovoltaïques et un système de stockage d’électricité… « L’objectif est de répondre aux besoins en autoconsommation de l’ensemble du terminal lorsque les navires ne sont pas présents et, lorsqu’ils sont à quai, de leur donner accès à un mix énergétique. Il s’agit aussi de fournir au terminal une capacité de résilience face au risque climatique », poursuit Kelli Mamadou. Le projet naissant est actuellement en étude de modélisation et de situation pour un déploiement envisagé sur l’année 2022.

 

> Des projets de transformation énergétique à Marseille Fos

L’un des axes de travail du port de Marseille-Fos concerne l’avitaillement en gaz liquéfié : « Nous accueillons, depuis un an, des navires qui ont des carburants GNL et, l'année prochaine, nous souhaitons avitailler les porte-conteneurs de CMA CGM et les navires de croisière, avec un système de barges d'approvisionnement », détaille Stéphane Reiche, délégué général du Grand port maritime de Marseille Fos. Autre sujet : l’hydrogène, sur lequel une co-innovation est en cours entre CMA CGM et Helion (Areva SE), dans le cadre d’un défi du challenge French Smart Port in Med. Celui-ci consiste à « avoir un dispositif d’alimentation des conteneurs frigorifiques qui soit mobile et basé sur une énergie renouvelable (éolien, solaire…). Cela permettrait d’augmenter le nombre de conteneurs sur le terminal à l’import et à l’export et d’optimiser les flux logistiques en s’affranchissant d’un stockage sur l’emplacement fixe des prises ». Enfin, le port de Marseille-Fos « pourrait être pilote pour la mise en place d’une filière éolienne offshore en Méditerranée », précise Christine Rosso, directrice du développement du port de Marseille Fos.  

 

> Haropa, une stratégie « Green port »

Membre de la coalition « Getting to Zero » lancée en septembre 2019 avec l’objectif de réduire d’au moins 50 % les émissions de GES du transport maritime à l’horizon 2050, Haropa fixe sa stratégie autour de trois axes prioritaires : promouvoir le report modal, réduire l’impact des activités portuaires et intégrer les ports dans leur environnement naturel et urbain. Une politique « Green Port », qui vise, d’ici 2025, une réduction de sa consommation énergétique de 15 % et une augmentation de 10 % des investissements ciblés sur la transition écologique et énergétique. « Nous souhaitons produire 50 MW d’électricité photovoltaïque en 2025, soit davantage que ce que nous consommons actuellement », explique Oliver Ferrand, directeur de la stratégie et du développement de Haropa. Concernant sa politique bas carbone, Haropa a annoncé fin septembre, après une première ouverture à Gennevilliers (92), le lancement d’une nouvelle station GNV dans la zone industrielle du Port du Havre sur le centre routier de Gonfreville-l’Orcher (76), en partenariat avec Primagaz. « À côté de cela, nous expérimentons des projets sur l’utilisation de l’hydrogène pour la propulsion des bateaux sur la Seine et notre schéma directeur intègre également la modernisation du parc automobile du port, dont 50 % à l’horizon 2025, sera électrique », termine Olivier Ferrand.  

 

> Le projet de barge à hydrogène du port de Sète Sud de France

Au cœur de sa stratégie de mise en œuvre d’une stratégie Bas Carbone, le port de Sète a développé un projet de barge hydrogène, baptisé Green Harbour. Cette première barge zéro émission et multi-services portuaires permettra ainsi la fourniture d’électricité à tout navire en escale, ainsi que l’élimination des déchets de bord grâce à un système de forte puissance à base de piles à hydrogène vert produit par les éoliennes flottantes au large de Narbonne. Ce projet a reçu le Prix de l’innovation Ports du futur dans la catégorie Navires en 2019.

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