Transversal
3. Rendre attractive la filière
L’importance des territoires
Face à ces enjeux et au nécessaire dialogue entre institutions et professionnels de la filière, pointe également la nécessité d’y intégrer pleinement les acteurs régionaux. Pour cesser le cloisonnement et apporter une représentativité à toutes les instances régionales, à l’instar du Pôle d’intelligence logistique. « Avec mes homologues des autres clusters logistiques dans les régions [Bretagne Supply Chain, Logistique Seine Normandie, Euralogistic, WE4Log, PASCA], nous sommes convaincus qu’il faut écouter la voix des territoires. Lors du premier tour de table de France Logistique, nous n’étions pas présents… », rappelle Cécile Michaux. Une importance à accorder aux régions soulignée également par Ivan Stempezynski : « Les territoires et leurs acteurs directs, économiques et politiques, sont représentatifs dans les tours de table que nous avons à mener. Par exemple, en région parisienne, les acteurs de la filière sont de moins en moins en petite couronne, mais s’éloignent vers des régions comme l’Aisne ou la Somme avec des centres logistiques conséquents. C’est autour d’eux et avec eux qu’il faut être. » Des territoires où il s’agit encore de communiquer et d’évangéliser pour faire connaître la filière, ses opportunités et ses enjeux.
Rendre attractive la filière
Cette action de pédagogie et de communication structurée, est également l’une des missions de France Logistique. « Il est indispensable que la logistique touche le grand public. Que ce soit pour des raisons de démocratie participative avec l’exemple de la Convention citoyenne, ou tout simplement parce que nos dirigeants s’appuient in fine sur l’opinion publique, nous devons savoir parler aux citoyens. C’est un virage que notre association et nos confrères devront prendre sous l’égide de France Logistique – et que nous avons engagé avec la création de supports vidéo web-séries et autres », note Diana Diziain, directrice déléguée d’Afilog. Des axes de travail qui illustrent bien les défis du secteur. Pour Sonia Dubes, les professionnels souhaitent avant toutes choses que l’ensemble de ces mesures rassurent les acteurs économiques pour qu’ils continuent d’investir et de développer leurs activités sur le territoire national, mais aussi pour attirer de nouvelles implantations. « Nous devons faire oublier les mouvements sociaux (grèves des dockers, gilets jaunes…) qui ont entaché fortement l’image de la France. La stabilité sociale en complémentarité des mesures entamées seront les garants du développement de notre filière qui comptent déjà des entreprises au savoir-faire reconnu », juge la présidente de Logistique-Seine Normandie. « On est au milieu du gué. On a encore beaucoup de choses à faire pour rendre plus attractive la filière », termine le président de l’Union TLF.