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Amia Systems | Emmanuelle Vin
Innovation
Amia Systems veut optimiser l'entrepôt grâce à la cartographie
Après s’être concentrée sur le monde industriel, la start-up Amia Systems vient dorénavant, avec son logiciel Simogga, cartographier les flux en entrepôt pour mieux optimiser les process en place.
L’histoire commence en 2014 : la Belge Emmanuelle Vin termine sa thèse en optimisation de production. C’est de cette base que naît l’idée de créer la start-up Amia Systems pour aider les usines à améliorer la gestion de leurs flux et leurs plannings en réalisant des simulations. « On s’est vite rendu compte qu’au-delà de l’optimisation et du design d’usine, il nous manquait un bloc, la partie planification, pour être capable d’établir des paramètres opérationnels et donc de travailler notamment sur des délais de production », se souvient la fondatrice et CEO d’Amia Systems.
Deuxième prise de conscience en 2016, alors que la jeune pousse évoluait jusqu’alors dans le monde des usines : au vu des problématiques traitées, Emmanuelle Vin s’aperçoit que le modèle s’adapte également à l’univers de l’entrepôt, alors en pleine croissance en Belgique. « Nous avons réalisé des études pour analyser ce qui manquait à ce marché et observé qu’avec des références produits de plus en plus nombreuses et des cycles de vie de plus en plus courts, les acteurs de la logistique doivent se réorganiser en permanence, rendant difficile la gestion opérationnelle ainsi que l’amélioration continue ».
Améliorer la dynamique des flux
Partie de cette base, la start-up dépose un projet de recherche à Bruxelles lors d’un concours. Après en avoir été lauréate, elle remporte un gros budget pour débuter sur cette partie logistique en 2016, réalisant ses premiers POC avec le logiciel dès 2018. Nommé Simogga (pour Simultaneous Multi-Objective Grouping Genetic Algorithm), il démarre chez le distributeur de composants électroniques Farnell : un cas de stockage statique en picking doté d’environ 500 000 références produits. Car Simogga est dédié principalement aux grands groupes : « Il intervient lorsque la quantité de données est trop complexe pour être traitée par le cerveau humain ou Excel ». Avec un objectif : cartographier les flux d’un entrepôt sur la base des données historiques afin de prendre des décisions cohérentes, et améliorer la dynamique des flux et les stratégies de picking. Le tout avec une solution unique, permettant de faire des simulations et d’éviter les techniques d’essais-erreurs tout en profitant de manière collaborative des améliorations apportées pour l’ensemble des clients sur l’outil.
Face à ce secteur de la logistique qui évolue sans cesse, le business model d’Amia Systems change également : d’abord concentré sur du picking en stockage statique, la société ouvre désormais son expertise au stockage dynamique. Un nouvel axe lui permettant de s’adresser au 3PL et 4PL, sur l’optimisation de flux plus complexes, par exemple pour limiter les trajets à vide. Aujourd’hui concentrée sur l’Hexagone et la Belgique, la start-up n’en est pas moins amenée à suivre ses clients au-delà de leurs frontières comme c’est déjà le cas au Maroc. Ses axes de développement ? Agrandir son portefeuille de clients en s’appuyant notamment sur la structure de veille SprintProject (qui lui a déjà permis de travailler avec DB Schenker) et poursuivre son travail sur le secteur de l’entrepôt en y intégrant également toute la partie « prévision », de manière à guider les améliorations non plus sur les données historiques mais sur les commandes à venir.
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