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Scallog | Olivier Rochet, dirigeant et fondateur de Scallog
Entrepôts
Chez Scallog, une offre logistique en forte croissance
L’expert français de la robotique dédiée au monde de la supply chain Scallog poursuit son développement et vise de nouveaux clients. Olivier Rochet, son dirigeant et fondateur, revient sur l’offre de l’entreprise et ses projets pour les années à venir.
Comment se porte le marché de l’automatisation après une année 2020 complexe ?
Il y a un effet d’accélérateur assez important. Nous signons de plus en plus de nouveaux projets d’automatisation avec des acteurs qui n’y pensaient pas forcément mais veulent s’équiper face à la montée des activités e-commerce par exemple. De manière générale, le secteur fait face à une complexification des flux, couplée d’une absence de visibilité long terme sur un marché qui évolue très vite. Il y a un vrai besoin de flexibilité face à des problématiques de disponibilité des produits et de nombre de commandes qui explosent. Il devient souvent difficile de répondre à ces enjeux en restant sur un mode opératoire manuel.
Face à une vision de l’automatisation parfois rigide, vous cherchez donc à proposer une robotique tournée vers la flexibilité ?
Tout à fait. Notre offre doit être accessible pour le client. Il doit pouvoir l’appréhender, même s’il est néophyte, et c’est notre rôle de l’accompagner dans le temps. Il ne s’agit pas de faire un big bang, mais de démarrer rapidement, avec une solution flexible, mise en place sur un petit périmètre, puis d’évoluer ensuite en fonction des problématiques rencontrées. Nous sommes axés sur la souplesse d’installation et l’évolutivité dans le temps. On démarre petit, avec quatre ou cinq robots, puis on augmente. Certains de nos clients sont aujourd’hui passés à des centaines de robots, et nous les avons parfois accompagnés dans l’agrandissement, voire le déménagement de leurs installations : nouveaux sites, déploiement sur ou sous mezzanines. Les entrepôts ont un besoin d’évolutivité dans un contexte qui change en permanence.
Comment se déploie la solution robotique de Scallog en entrepôt, et quels sont les prérequis ?
Notre solution est composée d’une flotte de robots évoluant dans une zone dédiée. Ils déplacent des étagères, dans lesquelles on va stocker les produits, qui vont être déplacées vers des postes de picking. Nous installons l’intégralité de ces équipements, après une étape de dimensionnement afin de savoir combien de robots seront nécessaires pour répondre aux besoins du client. Après quoi, la mise en route est rapide, quelques jours ou semaines selon les formats. Le point crucial est de prendre le temps pour organiser et optimiser au mieux l’activité logistique autour de la solution Scallog, car il peut déjà y avoir de la mécanisation ou du convoyage sur le site. Ce temps en amont, passé à aménager au mieux la conduite du changement avec les opérateurs, à intégrer nos robots avec les solutions informatiques du client et à aménager les postes de travail de façon ergonomique demande de nombreux échanges. Chez Scallog, nous avons gardé la main sur les logiciels comme les machines, permettant une maitrise de l’organisation des flux au travers de notre solution. Il s’agit de réduire les temps non productifs des opérateurs, et ce sont nos applications qui vont optimiser au maximum l’ensemble du périmètre logistique de la zone de stockage et de préparation de commandes.
Quels sont les bénéfices de votre solution ?
Tout d’abord, plus de productivité, en évitant à l’opérateur de marcher des kilomètres dans l’entrepôt, en restant sur un poste statique dans une zone réduite de préparation. Ensuite, on va avoir un gain de surface de stockage, car il n’est plus nécessaire d’avoir de la circulation entre les étagères. On va donc rapidement densifier en collant les étagères les unes aux autres. De plus, avec un poste goods-to-man, le taux d’erreurs dans la préparation est très réduit car il y a des indicateurs pour déposer les commandes aux bons endroits, et pour pointer le produit qui doit être pris dans l’étagère. Un guidage pas à pas qui permet d’être plus rapide et plus précis, et un gain de temps pour nos clients car cela accélère les formations des équipes.
Quels acteurs visez-vous avec votre solution ?
Nous avons une quarantaine de clients à date, dans des secteurs divers : livres, industrie pharmaceutique, pièces détachées, cosmétique, sites capables de traiter de la préparation pour l’e-commerce ou les magasins. De nouveaux projets émergent également avec la pandémie dans l’activité alimentaire e-commerce. Les acteurs qui nous contactent ont souvent une vision omnicanale, mais constatent que l’e-commerce est en forte croissance suite à la crise sanitaire. Ne sachant pas toujours s’organiser face à ces mutations, ils font appel à nous pour robotiser les deux activités, centraliser et mutualiser le stock, et s’organiser de façon homogène. Si la plupart de nos clients n’ont jamais mis en place de solutions goods-to-man, certains étaient déjà très mécanisés, et nous sommes venus répondre à un besoin pour des typologies de produits précises, qui n’étaient pas automatisables auparavant. Notre système basé sur les étagères offre beaucoup de flexibilité au niveau des produits, qu’ils soient longs ou courts.
Quelles sont vos perspectives pour 2021 ?
Nous allons continuer à investir en R&D pour développer de nouvelles fonctionnalités. Nous accélérons aussi nos partenariats avec des distributeurs à l’international. Parmi ceux-ci, on peut citer notre signature en début d’année avec Bastian Solutions pour la distribution des robots Scallog aux États-Unis, mais également d’autres accords en Belgique et au Moyen-Orient. Nous choisissons des intégrateurs capables de commercialiser, mais aussi de maintenir les solutions : nos systèmes durent de 10 à 15 ans, ils doivent être pérennes et maintenus facilement. De manière générale, nous voulons conclure des contrats de distribution à l’international tout en continuant le développement commercial direct en France. Pour l’instant, notre activité se concentre à 70 % sur l’Hexagone, mais nous serons très prochainement à l’équilibre entre l’activité nationale et internationale.